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Messages

Le Prince et l’Ogre, le mauvais procès

Poursuivi en justice pour des agressions sexuelles et des viols qu’il aurait commis à l’endroit de plusieurs femmes, un homme connu du grand public subit un procès. Dans le cadre de ces procédures, des témoins défilent à la barre. Parmi ceux-ci, des amis de longue date, des proches, des collègues et d’anciens collaborateurs venus témoigner en faveur de l’accusé. Tous soulignent sa belle personnalité, le grand homme qu’il a toujours été. Ils le connaissent bien ; cet homme n’est pas un agresseur. Au contraire, il a toujours joui d’une excellente réputation.  C’est un homme « charmant, courtois, poli et respectable » tant envers les hommes que les femmes, répéteront-ils. Il est « un peu flirt », certes, « comme bien d’autres ». Mais personne n’a souvenir qu’on ait parlé en mal de lui. Jamais. Parfois, il est vrai, il a pu se montrer insistant envers quelques femmes, affirmera lors d’une entrevue un excellent ami depuis le Vieux Continent. Mais on pa...
Messages récents

La religion capitaliste

« Au nom du père, du fils et du capitalisme ». Voilà une des affiches que j’ai aperçues maintes fois durant tout le printemps froid et maussade. Elle était tantôt placardée dans les ruelles du Quartier Latin, tantôt quelque part sur le Plateau Mont-Royal à Montréal.  Le char en feu sur l’affiche se voulait également un joli clin d’œil à toutes ces voitures électriques de marque Tesla vandalisées ou brulées durant le printemps dernier. Un peu partout en Occident, des manifestants et des casseurs tentaient par là même de dénoncer les dérives autoritaristes de l’homme le plus riche au monde, Elon Musk. (Y a-t-il un véhicule plus laid que le Cybertruck de Tesla, d’ailleurs ? Mais qu’importe.) Elon Musk a depuis quitté la Maison-Blanche, en rupture avec son ami, le président orange. À suivre. Ils vont peut-être reprendre…  « Au nom du père, du fils et du capitalisme »  La Sainte Trinité de l’économie. Oui, Monsieur. Au masculin qui plus est. À l’instar des ...

La STM, la Ville de Montréal et l’hypocrisie du Grand Prix

La Société de transport de Montréal (STM) semble avoir un excellent sens de l’humour, appréciant particulièrement l’humour noir. Il est tout de même ironique que la STM impose aux usagers une «  obligation de circuler  » alors qu’elle a elle-même cessé « de circuler », refusant d’offrir tout service aux usagers réguliers à l’extérieur des heures de pointe pendant trois jours consécutifs la semaine dernière. « Obligation de circuler » ? Mais vous rigolez ? Pendant que les usagers réguliers de la STM n’ont droit à aucun remboursement ni aucune forme de compensation pour ces arrêts complets de services, les riches touristes du Grand Prix de Formule 1, eux, ont eu droit à un service V.I.P. Non seulement ils ont été servis comme des rois par la société de transport montréalaise durant tout le weekend de cette ridicule course de chars qui tournent en rond très rapidement et qui polluent abondamment, mais des agents spéciaux avaient également été prévus et placés ...

Une décennie trumpiste

C’était le 16 juin 2015. On regardait la scène avec un sourire en coin. Tout cela nous semblait tellement incroyable, absurde et à la fois amusant. Du pur «  entertainment  » à l’américaine comme seuls nos voisins du Sud savent le faire. Maudit qu’ils l’ont, l’affaire (et le gros ego), les Américains.  Dans une mise en scène surréaliste qui semblait arrangée avec le gars des vues comme de la télé, la vedette de téléréalité américaine, Donald Trump, descendait l’escalier roulant doré de la Trump Tower à Manhattan. Précédé de son épouse Melania, vêtue d’une légère robe blanche virginale, le célèbre magnat de l’immobilier venait annoncer au monde entier sa candidature pour la présidence des États-Unis. Il lança ainsi sa première campagne présidentielle devant une petite foule de partisans que plusieurs affirmaient être de simples figurants rémunérés.  À l’époque, on riait. Pur fantasme, pure fantaisie. « Mais que se passe-t-il, bon sang, aux États-Unis ? », av...

Faire du pouce à Montréal

Je n’en pouvais plus d’être dans Hochelag’. Deux jours de grève de la STM et je capotais. Prise en otage dans un immeuble miteux, en plus d’un concierge méchant, bruyant et exécrable pendant deux jours consécutifs, je me sentais déjà comme durant le Grand Confinement de 2020. Faut dire que j’ai depuis plusieurs années ma petite routine au centre-ville. À tous les jours, je prends le métro. Et même que je me déplace plusieurs fois par jour. Je suis toujours en mouvement, en déplacement, demeurant rarement plus de deux heures au même endroit. C’est comme ça, il faut que je bouge. Alors déterminée à marcher plus d’une heure pour me rendre au centre-ville de Montréal, à mon café habituel, à la Grande Bibliothèque chercher un livre et le reste, j’ai pensé : « Va faire du pouce sur Hochelaga ! C’est sûr que quelqu’un va arrêter. Tout le monde sait qu’il y a une grève des transports ! » Et, comme de fait, c’est arrivé.  Après environ quatre minutes et demie de pouce sur la...

Le transport collectif est un service essentiel!

Ce billet est disponible dans Le Devoir . ----- Photo : Sylvie Marchand, métro Jean-Talon, Montréal.

Leçon guerrière (5)

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler se réfugie dans son bunker, entouré de sa maîtresse Eva Braun et d’une toute petite équipe. Ses hommes, ses plus hauts généraux nazis, n’osent pas lui dire la vérité. C’est foutu. La ville est assiégée, ils sont encerclés par les ennemis, ils vont perdre. La fin est proche, la défaite imminente.  Désorganisé et paranoïaque, Hitler s’accroche néanmoins au pouvoir. Désespérément. Il planifie des attaques qui ne tiennent aucunement la route, complètement déconnectées de la réalité. Il veut mobiliser des troupes qui n’existent plus depuis longtemps. Le Fürher délire. Mais, là encore, personne n’ose le confronter à la vraie réalité.  Afin de maintenir l’apparence d’une vie normale, Eva Braun et quelques proches vont même jusqu’à organiser une fête pour célébrer son anniversaire, le 20 avril 1945, comme si de rien n’était. Hitler se donna la mort 10 jours plus tard.  En plus des armes qu’ils avaient en leur possession, plusie...

Le faux discours féministe du «libre choix» sexiste

Heureusement que nous avons encore des femmes et des hommes féministes au Québec qui, à l’instar du chroniqueur Jean-François Lisée, sont capables de distinguer le vrai du faux, le bon grain féministe de l’ivraie sexiste. (Lire L’étrange impotence du patriarcat musulman )   Ce débat n’est pas nouveau. Au sein des féministes existe depuis longtemps cette division, tout un courant de pensée s’appuyant sur le « libre choix » des femmes, la liberté des femmes de choisir. En apparence féministe, cette vision semble tout à fait pertinente, accordant le pouvoir aux femmes, les laissant libres de choisir ce qui est bon ou valable pour elles.  Or qu’en est-il lorsque ce choix est fondamentalement sexiste ?  Le libre choix sexiste  Le féminisme, par définition, vise l’émancipation des femmes, de toutes les femmes, afin d’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes. Les femmes devraient ainsi avoir les mêmes droits et privilèges que les hommes, et ce, dans tout...

Les locataires ne sont pas des portes!

Il y a dix ans cette année, je signais un bail avec un propriétaire d’immeubles à revenus dans Hochelaga-Maisonneuve (pas Homa, Hochelag’). C’était un homme en chair et en os. Avant de signer les documents, on s’était parlé dans le blanc des yeux. Un engagement, une signature, ce n’est pas rien. Ensemble, nous avions clarifié nos besoins et nos attentes. Nous avions mis les points sur les « i », les barres sur les « t ». Nous avions brièvement discuté, et puis, signé les baux devant un témoin (le concierge exécrable). Bref, c’était presqu’un mariage.  Ce propriétaire n’était pas parfait – tant s’en faut –, mais il était parlable. À tout le moins, il était joignable. Même après un délai certain , on finissait par communiquer, se parler, s’entendre et trouver des solutions concernant les multiples problèmes dans son « 16-logements » hideux, puisque Monsieur n’habitait évidemment pas sur les lieux.  Malheureusement, ce propriétaire a vendu son «...

Interdire le niqab partout au Québec

Voilà plus de 35 ans que j’habite à Montréal. Jamais, auparavant, je ne voyais de femmes portant un voile intégral dans les rues de Montréal, comme le niqab, ce monstrueux voile opaque couvrant tout le visage à l’exception des yeux. Mais depuis plus de deux ans maintenant, j’ai cessé de les compter. Elles sont trop nombreuses. Cette situation est nettement préoccupante.  Féministe, pas « islamophobe »  Malheureusement, comme féministe, je croise régulièrement des femmes portant un voile intégral, plusieurs d’entre elles fréquentant un cégep à proximité de mon domicile. J’imagine qu’avec la nouvelle loi du ministre de l’Éducation Bernard Drainville, ces étudiantes doivent dorénavant retirer leur niqab à l’entrée de l’école – si la loi est appliquée, bien sûr. N’est-ce pas que ce fait la France dans les institutions scolaires publiques, retirer tous les signes religieux à l’entrée de l’école ?  Dans le métro aussi, je vois chaque semaine de ces jeunes femmes ultra...

La «résistance» anti-Trump (photos)

Espérons que nous ne serons pas bientôt envahis par les Américains. Car, à ce jour, la « résistance » n’est pas très impressionnante. En plus des vedettes, il y avait beaucoup de chiens, au pied du Mont-Royal. J’ADORE les chiens et les chiennes ! Au moins, eux, ils ont du mordant. Vive le Québec libre ! ----- Photos : Sylvie Marchand, Mont-Royal, Montréal, 6 avril 2025. Fil de presse : Manifestation contre les menaces de Trump ( La Presse ) Des Canadiens se rassemblent à travers le pays pour des manifestations anti-Trump  ( Radio-Canada )

Les Grands Ballets canadiens et la guerre commerciale américaine

La guerre commerciale «  made in USA  » est commencée. De toutes parts, on nous invite à boycotter les produits et les services américains. Quoi ? Vous songiez aller en vacances aux États-Unis cette année ? Oubliez ça ! Il faut dépenser son argent au Canada, mieux encore, au Québec. Dans ce contexte, on nous appelle également à boycotter Amazon (et autres GAFAM de ce monde) ainsi que Netflix, Disney, le jus d’orange, le ketchup, le papier de toilette, etc. – nommez-les, les produits américains –, en nous proposant, et ce un peu partout dans les médias québécois, des équivalents en produits canadiens afin de contrer la menace américaine qui cherche ni plus ni moins à nous affaiblir pour ensuite nous annexer. Les Américains sont parmi nous  Pourtant, les Américains sont en ville depuis longtemps. Depuis 2013, en effet, les Grands Ballets canadiens de Montréal (GBCM) offrent une formation américaine ( in English, mind you , et à prix très fort qui plus est) sur notre territo...

QS, GND et la gauche incendiaire

En temps normal, cette nouvelle aurait provoqué un tsunami de réactions et fait couler beaucoup d’encre dans les médias. Mais nous ne sommes pas en temps normal. En ces temps troublés, trumpistes et hautement toxiques, cette annonce causa tout au plus une vague.  Gabriel Nadeau-Dubois (GND) démissionne de ses fonctions de co-porte-parole et de chef parlementaire de Québec solidaire (QS) et quittera la politique à la fin de son mandat en 2026 . Particulièrement ému, le doué politicien de 34 ans a annoncé sa décision dans sa circonscription avec toute l’élégance qu’on lui connait. Contrairement à certains de ses collègues, GND n’a pas cherché à régler ses comptes sur la place publique ni à tirer davantage son parti vers le bas. Ça va déjà assez mal dans la barque solidaire et les sondages.  On ne peut malheureusement pas en dire autant de l’ex-députée Catherine Dorion qui – quelle coïncidence – n’en finit plus de parler de son petit nombril et de se mettre en scène (littéralemen...

Vie de chien, chienne de vie

L’industrie des animaux de compagnie au Québec se porte très bien. Les chiffres dans ce secteur sont d’ailleurs révélateurs. Déjà, en 2018, les ménages québécois dépensaient plus de 1,7 milliard de dollars par année pour leurs animaux de compagnie . Durant la pandémie, toutefois, le marché animalier a  explosé, plusieurs confinés ressentant alors un urgent besoin de compagnie. Par conséquent, « pendant la triste série de confinements covidiens intermittents, les Québécois ont ajouté environ 200 000 chats et chiens aux trois millions existant déjà dans leurs foyers. »  Forcément, les services animaliers de toutes sortes ont eux aussi augmenté considérablement.  On trouve donc aujourd ’hui une panoplie de services très nichés, voire de luxe, pour les animaux domestiques, bien souvent traités comme des bébés : des services de garderie, de massage ou de toilettage luxueux, ainsi que des spas et des hôtels de luxe réservés à ces compagnons poilus....

Gommer les femmes

Cette image épouvantable, sinistre et monstrueuse provient du documentaire Sous la loi des talibans , disponible gratuitement (aucun abonnement requis) sur Tou.tv. À leur retour au pouvoir, en 2021, les talibans avaient pourtant affirmé qu’ils respecteraient les droits des femmes. Mais, pendant ce temps, on les chassait néanmoins de leurs emplois, des écoles et des universités qui devinrent dès lors des lieux de propagande. Les amphithéâtres du savoir et de la connaissance furent sur-le-champ transformés en temples de propagande islamique, de minables théâtres d’endoctrinement des femmes.   Dès 2021, pendant que des femmes s’organisent du mieux qu’elles peuvent  pour défendre leurs droits  avec les moyens du bord (c’est-à-dire, très restreints), d’autres, elles, endoctrinées et contrôlées jusqu’à la moelle, se rassemblent sous leur voile intégral noir et marchent dans la rue pour déclarer leur joie, « satisfaites » du retour des talibans, « heureuses...

L’EDI, cette amie gauchiste hypocrite

Il est toujours fascinant de voir, d’entendre et de lire des ultragauchistes nous faire la morale sur « l’inclusion » alors qu’ils n’hésitent pas à exclure toutes celles et ceux qui ne pensent pas comme eux. Et en vous montrant la porte, ils vous traiteront par la même occasion de tous les noms : racistes, islamophobes, transphobes et autres « phobes » du genre… et du non-genre.  Les auteures et signataires de cette lettre parue récemment dans Le Devoir , L’EDI, une amie qui nous veut du bien , ont pourtant raison sur plusieurs points. « L’altérité est une richesse », certes. Il faut « continuer de colmater les fissures du passé ». Bien sûr.  Mais la meilleure phrase est la suivante : « Les plus grandes avancées viennent du choc des idées, de la pluralité des perspectives, de la diversité des vécus. Réunir des personnes aux profils différents est fructueux et court-circuite nos angles morts. » Bien dit. Du moins en th...

8 mars, voir rouge à Montréal (photos)

Il y avait des femmes, des hommes, des enfants, des chiens. Il y avait des messages, de la rage, des spécialistes de politique américaine. Il y avait des chants, des performances, des costumes pis des pancartes. Il y avait de tout, quoi. Même de l'espoir...  ----- Photos  : Sylvie Marchand, manif 8 mars 2025, devant le Consulat des États-Unis à Montréal. Fil de presse  :  Des chaînes humaines formées à travers le Québec  Pour dénoncer Donald Trump: manifestations à travers le Québec   Des Québécoises réunies contre les politiques de Donald Trump Des chaînes humaines pour défendre les droits des femmes et s'opposer à Trump

Journée internationale des femmes, le jour de la marmotte

Chaque année, c’est la même chose qui se produit. Chaque année, quelques jours avant le 8 mars, on se lève avec l’impression de jouer dans le film Le jour de la marmotte (1993). Chaque année, on a beau se démener, crier, décrier, dénoncer, l’année suivante, c’est encore le même scénario qui recommence, les mêmes images incongrues, choquantes, qui apparaissent sous nos yeux. On nous prend vraiment pour des idiotes.  Encore cette année, le gouvernement canadien, sous la houlette du ministère Femmes et Égalités des genres Canada (FEGC), nous fait la même jambette intellectuelle, la même promotion vide de sens.  «  Le 8 mars est la Journée internationale des femmes (JIF). Il s’agit d’une journée pour reconnaître et célébrer, à l’échelle mondiale, les réalisations sociales, économiques, culturelles et politiques des femmes et des filles. C’est aussi l’occasion de souligner les progrès réalisés dans la promotion des droits des femmes et les efforts continus requis pour ga...

Interdire le niqab au Québec

Le ministre de l’Éducation Bernard Drainville veut réviser les règles sur le port de signes religieux dans les écoles . Promettant « d’agir fortement » conjointement avec le ministre de la Laïcité, Jean-François Roberge, le ministre Drainville envisage même d’ élargir l’interdiction du port de signes religieux à d’autres professions . C’est très bien. Mais qu’en est-il du militantisme religieux provenant des étudiants eux-mêmes ?   Laïcité, entrisme religieux et militantisme islamique Légiférer et encadrer les pratiques des enseignants et d’autres professionnels à l’intérieur des établissements d’enseignement est une chose, mais il ne faudrait surtout pas négliger ni ignorer l’autre côté de la médaille de cet entrisme religieux qui gangrène présentement nos écoles et nos institutions laïques, et qui implique directement les élèves et les étudiants. Car il y a bel et bien des étudiants qui font des demandes pour des salles de prière, ou encore qui arborent des vêtements re...