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«Femme, vie, liberté»… où sont les féministes québécoises?

  Ce billet est disponible dans Le Devoir .
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«Femme Vie Liberté» Montréal nov. 2024 (photos)

Le Collectif « Femme Vie Liberté » Montréal invitait de nouveau ses membres ainsi que la population en général à manifester contre la répression du régime islamique iranien qui s’accentue en multipliant les tactiques d’oppression, les arrestations, les emprisonnements, peines de mort, exécutions de nombreux dissidents du régime, de même que la psychiatrisation de toute forme de rébellion et de protestation, comme ce fut le cas récemment avec  Ahou Daryaei . *** Où sont les féministes québécoises pour soutenir le peuple iranien et le mouvement « Femme Vie Liberté » contre le port obligatoire du voile islamique des femmes en Iran ?  Femme, Vie, Liberté ! Zan, Zendegi, Azadi !  *** « Aussi étonnant que ce fût, l’immense majorité des "féministes" occidentales, qui défendent l’égalité des droits entre les êtres avec ou sans pénis, n’ont jamais été scandalisées par ce bout de tissu sur la tête des êtres sans pénis, qui nie pourtant leurs revendications. »  – Chahdortt Djavann, Et

Toutes les femmes ne pensent pas pareil

Beaucoup d’encre a coulé depuis l’élection du président américain « téflon » – car rien, absolument rien n’a collé sur cet homme narcissique aux propos grossiers, misogynes, racistes, vils. En plus des discours masculinistes qui circulent abondamment, il n’est pas facile d’être femme ni féministe ces jours-ci. Après des décennies de combat pour les droits et l’égalité des femmes, la situation est particulièrement pénible et décourageante.  Personnellement, j’en veux aussi à la gauche. Que vous l’appeliez la « gauche radicale » ou « l’extrême gauche », les partis politiques de gauche ont non seulement abandonné les travailleuses et les travailleurs, les ouvriers, les pauvres, leurs voisins et les indigents, mais, généralement parlant, sont totalement déconnectés des enjeux qui préoccupent réellement la majorité de la population.  Et cette gauche (à laquelle je m’identifiais auparavant) devrait entreprendre un sérieux exercice d’introspection. Car bon nombre d’entre nous avons tout simpl

Dépression post-parTrump

En raison de circonstances totalement inusitées et hors de notre contrôle, nous éprouvons présentement des difficultés avec le fonctionnement de notre système. Veuillez svp réessayer plus tard.

Dites son nom ! Ahou Daryaei !

Elle s’appelle Ahou Daryaei. Cette femme, dont on sait encore peu de choses, est étudiante en littérature française à l’université Azad de Téhéran. Elle s’est dévêtue sur le campus de l’université afin de protester contre le régime islamique iranien.  Harcelée par des membres de la milice Basij, parce qu’elle ne portait pas de « maghnaeh », un foulard noir couvrant la tête, le front, le menton et la poitrine, ses vêtements ont été déchirés durant la violente altercation. La femme de 30 ans a retiré ses vêtements endommagés en signe manifeste de protestation.  Portant seulement ses sous-vêtements, Ahou Daryaei s’est assise devant l’université pour ensuite déambuler sous le regard des passants, sachant très bien que son arrestation était imminente. Elle a été arrêtée, embarquée violemment dans une voiture et envoyée dans un hôpital psychiatrique.  Évidemment, cette femme n’est ni une folle ni « une personne perturbée » qui aurait « besoin d’un traitement », comme l’affirme le régime de m

D’autres mises en garde venues de France

Récemment, le chroniqueur Normand Baillargeon présentait des mises en garde venues de France , concernant « la pénétration de l’islam dans les écoles en France » vue par Jean-Paul Brighelli dans son ouvrage L’école sous emprise . L’auteur français en veut notamment « à une certaine gauche qui aurait oublié ses origines et ses valeurs et qui refuse de condamner ce qu’hier encore elle aurait condamné. Il écrit : "On assiste [à un] grand retournement idéologique […] qui amène les féministes à défendre le voile islamique, symbole d’infériorité des femmes et autres billevesées cautionnées par d’ardents universitaires […]. Et les prétendus héritiers de Jaurès abandonnent le drapeau de la laïcité." » Que des féministes et des gauchistes défendent férocement le port de vêtements et de signes religieux, du voile islamique ou autre instrument d’oppression servant essentiellement à invisibiliser les femmes dans l’espace public dépasse effectivement l’entendement. D’autres mises en garde

Niqab au cégep et fillettes voilées ?

Allons-nous accepter cette islamisation des codes vestimentaires de jeunes femmes et de fillettes dans l'espace public au Québec sans broncher ? Des cégepiennes portant un niqab, vous trouvez cela normal ? Et des fillettes voilées, n'est-ce pas de l'endoctrinement ? L'interdiction des signes et des vêtements religieux doit aussi s'appliquer aux élèves car plusieurs sont en mission d'islamisation des écoles publiques au Québec. Il est temps d'agir !  ----- Photos : Sylvie Marchand, Montréal, 2024

Avant de partir, Valérie Plante, s.v.p.!

Après avoir réalisé deux mandats comme mairesse de Montréal, Valérie Plante a annoncé qu’elle ne sera pas des prochaines élections municipales en novembre 2025 . Rappelons que lors de sa première élection, en 2017, Valérie Plante devenait la première femme élue mairesse de la ville de Montréal. Ce n’était pas rien. C’était même tout un exploit ! Comme femme et comme féministe, plusieurs d’entre nous étions extrêmement fières de cette réalisation, une première femme à la tête de la métropole, même si elle se présentait comme « l’homme de la situation ». Pas grave, la stratégie « marketing » a fonctionné. Vive l’émancipation des femmes !  De plus, cette femme énergique au rire décapant et incomparable a eu raison de Denis Coderre. Ataboy . ( Atagirl  ? Peu importe). Bref, nous vous disons bravo et merci, Madame la mairesse de Montréal, d’avoir servi les Montréalaises et les Montréalais pendant deux intenses mandats, et ce, contrairement à votre imbuvable et arrogant prédécesseur, avec un

L’EDI, ou, comment normaliser l’oppression des femmes

C’est devenu un véritable fléau. Un peu partout, dans plusieurs publicités et affiches promotionnelles, on utilise désormais l’image de « la femme voilée » comme figure emblématique d’un multiculturalisme « réussi », la grande représentante de la « diversité ». Pire, on en fait la promotion et on la célèbre !  Au nom de ce multiculturalisme fédéraliste pancanadien et de la « diversité » à tout prix, « la femme voilée » est devenue une tête d’affiche précieuse de la propagande Équité, Diversité et Inclusion (EDI), soit l’art de normaliser la stigmatisation d’innombrables femmes à travers le monde.  Ainsi donc, depuis quelques années maintenant, on nous bombarde sans cesse de publicités et d’affiches EDI à toutes les sauces… Des employeurs comme McDonald et Tim Hortons, par exemple, tiennent à nous informer qu’ils sont activement à la recherche d’employées qui affichent clairement leur foi et leurs croyances religieuses très personnelles dans leur milieu de travail ainsi qu’aux clients. 

75 ans de «Deuxième sexe»

Il y a 75 ans cette année, paraissait le célèbre ouvrage de la philosophe et écrivaine française, Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe . Livre majeur du XXe siècle, tout comme dans l’histoire du féminisme, cet essai incontournable sur la condition des femmes a éveillé bien des esprits, suscité de nombreux débats et inspiré d’innombrables féministes.  Depuis sa publication en 1949, des extraits de l’ouvrage, qui comptait en réalité deux volumes, ont été republiés sous forme de courts essais, permettant ainsi de replonger dans la pensée beauvoirienne par segments et textes choisis. C’est le cas notamment de La Femme indépendante (Gallimard, 1949, 2008), un important  chapitre du Deuxième sexe qu’il est bon de relire afin, d’une part, de constater l’évolution des droits des femmes au cours des dernières décennies et, de l’autre, de réaliser tout le travail qu’il reste à faire, le combat à mener, si nous souhaitons réellement atteindre un jour l’égalité. Car, non, tout n’est pas réglé. Tan

La grande noyade du peuple québécois

Le premier ministre du Québec, François Legault, a manifestement manqué de tact et de prestance lors de sa récente visite en France. Au lieu d’insister sur l’importance de protéger la langue française (et les difficultés de se faire servir en français, ici même à Montréal !), notre premier ministre en visite dans l’Hexagone a plutôt choisi de régler ses comptes avec Ottawa et de laver son linge sale sur la place publique.  De toute évidence, François Legault, ancien indépendantiste convaincu, mesure aujourd’hui toute son impuissance face à ce fédéralisme canadien qui contrôle les frontières. Il la ressent pleinement. Immense, sa frustration « provinciale » le ronge intérieurement, ce qui explique qu’il s’exprime ainsi, avec hargne, dès que l’occasion se présente.  Après avoir obtenu le « mandat fort » qu’il souhaitait ardemment, pour supposément négocier « fort » avec Justin Trudeau, François Legault constate toutefois aujourd’hui, une fois de plus, après maintes tentatives et tactique

Lee Miller, le film

Saviez-vous que cette femme, Lee Miller (1907-1977), photojournaliste durant la Seconde Guerre mondiale, avait pris son bain dans la baignoire d’Hitler à Munich le jour même qu’il se donna la mort par suicide à Berlin le 30 avril 1945?  Oubliez les critiques (techniques) du film et courez vite voir ce long métrage troublant et immensément touchant, Lee (2023) , en salle présentement. Il faut absolument découvrir cette femme incroyable, brillante, talentueuse et extrêmement courageuse, Lee Miller, qui (non, madame) n’avait pas froid aux yeux.  Basé sur le livre de son fils, Antony Penrose,  The Lives of Lee Miller , publié en 1985, et réalisé par Ellen Kuras, ce film est porté avec brio par Kate Winslet, qui non seulement perce l’écran dans le rôle de cette correspondante de guerre, mais qui en est aussi la coproductrice. L’actrice britannique incarne à merveille cette photojournaliste  américaine intense, frondeuse, déterminée et impertinente – à qui elle ressemble étrangement, d’aill

Et à quoi sert au juste le poste de Mary Simon ?

Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, possède un talent exceptionnel, celui de nommer des gens aux mauvaises places, remplissant tantôt une fonction purement symbolique, tantôt un rôle « important » dans un poste complètement bidon.  Le cas d’Amira Elghawaby, à qui «  la seule évocation de l’importance de l’oppression vécue par les Canadiens français  » lui donnait le goût de vomir («  I want to puke  ») en 2022, nommée représentante canadienne à la lutte contre l’islamophobie, en est un autre bel exemple. À quoi sert au juste le poste d’Amira Elghawaby , en effet, créé de toutes pièces par la principale intéressée alors qu’elle œuvrait au sein même du Conseil national des musulmans canadiens qui recommandait la création d’un tel poste ? Votre jupon dépasse, Madame. Votre mépris du peuple québécois aussi. Pure invention de la politique trudeauiste, ce poste bidon doit effectivement être aboli au plus vite.  Et la gouverneure générale ? Or, un poste qui existe depuis belle lure

« À son insu »

Le Français Dominique Pelicot admet être «  un violeur  » et avoir drogué son épouse pour ensuite l’offrir en pâture, parfaitement inconsciente, à des dizaines d’hommes, de purs inconnus, venus la violer chez elle, dans sa propre maison, dans sa propre chambre. « Elle ne méritait pas ça », reconnait-il aujourd’hui. On se demande quelle femme (ou homme) mériterait cela ? On aimerait bien savoir.  L’accusé principal dans cette affaire, Dominique Pelicot, recrutait des agresseurs potentiels sur un site internet français (Coco.fr), maintenant fermé, dans un « salon de discussion » (clavardage en ligne) intitulé « à son insu » . Par ce titre d’entrée dans un groupe de clavardage en ligne, il semble clair que tous ces hommes savaient pertinemment que ces viols sollicités par le mari se feraient « à son insu », c’est-à-dire sans le consentement de cette femme.  Maintenant accusés de viol, ces hommes ont invraisemblablement agressé sexuellement, parfois plus d’une fois, une femme complètement

Narcissisme et crème glacée

Un homme sort d’une crèmerie fort achalandée du Quartier des spectacles à Montréal. Il saisit aussitôt son téléphone intelligent, prend une photo de son cornet de « crème à glace », et puis une autre encore, sous un nouvel angle, suivi d’un égoportrait (la glace devant sa face), tout en souriant exagérément. Il complète ce malheureux exercice égocentrique en prenant un autre cliché de lui devant l’affiche colorée du marchand de crème glacée. Il pitonne ensuite sur son cellulaire, balance sans doute ces images sur ses réseaux sociaux et attaque (enfin) son cornet ramolli par la chaleur, heureux, comblé, rempli de lui-même.  Quelques secondes plus tard, une jeune femme sort du même commerce et fait pareil. Elle empoigne son appareil, prend une photo du « sorbet en vedette » de la semaine et puis un égoportrait, léchant goulument son cornet dans une pose incroyable, digne d’une acrobate, d’une gymnaste ou d’une star hollywoodienne se contorsionnant devant des photographes sur un tapis rou

« Femme Vie Liberté » Montréal 2024 (photos)

Deux ans après la mort de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour le port « inapproprié » de son voile, le mouvement iranien « Femme Vie Liberté » se poursuit...  ----- Photos  : Sylvie Marchand, Montréal, 15 sept. 2024  À lire  :  Malgré la répression, de nombreuses Iraniennes ne portent pas de hijab ( La Presse , 14 sept. 2024)  Iran : deux ans après la mort de Mahsa Amini, la répression « a redoublé d’intensité » (Radio-Canada, 15 sept. 2024)

Marcelle Ferron à Outremont

Si ce n’est déjà fait, il ne vous reste que quelques semaines pour voir cette exposition gratuite en plein air à Outremont. Sur la très chic rue Bernard, en effet, entre les avenues Wiseman et Bloomfield, une (maigre) exposition photographique à ciel ouvert, intitulée Marcelle Ferron de l'atelier à l'espace public , a lieu sur la rue piétonne jusqu’au 22 septembre prochain, permettant ainsi de découvrir quelques-unes des œuvres de l’artiste.  Née à Louiseville en 1924, l’artiste Marcelle Ferron, l’une des signataires du Refus Global en 1948, aurait célébré son 100 ième  anniversaire cette année. Pour souligner l’événement, quelques activités, organisées notamment par Les amis de la Place Marcelle-Ferron , sont au programme.  Étant une femme, les hommages rendus à cette artiste ne sont évidemment pas à la hauteur d’un Borduas ou d’un Riopelle. Mais bon, on ne va tout de même pas bouder notre plaisir. On prend tout ce qu’on peut sur l’histoire, les œuvres et les réalisations des

Les petits voleurs de la STM doivent payer

Chaque jour qui passe, d’innombrables usagers de la Société de transport de Montréal (STM) ne paient pas leur droit de passage, tant dans le métro que dans les autobus. Sans aucun billet en poche ni carte OPUS, ces petits voleurs de la STM profitent de tout un système de transport collectif financé par les contribuables et les usagers payeurs. Dans le métro, par exemple, ils sont nombreux à simplement sauter la barrière du guichet ou encore à se faufiler furtivement entre les branches métalliques amovibles d’un tourniquet. La technique est d’ailleurs fort simple et connue de tous : baisser légèrement le barreau supérieur du moulinet ferré, exécuter un agile mouvement du bassin vers l’avant, et hop! vous y êtes. Vous êtes maintenant de l’autre côté de l’entrée payante et avez pleinement accès au métro, dans toutes les directions, la ligne de la couleur de votre choix, et ce, gratuitement. Rien de plus facile. Un jeu d’enfant.  Ce vol de services dans le métro est si fréquent que, comme