Suite à l'effondrement de l’ancienne URSS, Cuba s'enfonça, au début des années 90, dans une longue et pénible crise économique appelée, par le gouvernement castriste, la période « especiale ». C’est un peu comme l’austérité néo-libérale mais… en pas mal pire. Ayant déserté l’île cubaine en masse, les Russes laissèrent derrière eux des fabriques, des usines, des machines et toutes sortes d’équipement sans pièces de rechange. Les Cubains apprirent à nouveau à bricoler, à bizouner, à réparer n’importe quoi avec les moyens du bord. Au lieu de donner l’heure juste sur la gravité de la crise économique, cette appellation enjolivée, « el período especial », cherchait plutôt à leurrer les gens, en plus de faire appel au patriotisme de la population. Car une période spéciale se veut évidemment « spéciale ». Ce n’est donc pas ordinaire, la norme ou même juste la misère, c’est un effort « de guerre » populaire en temps de paix. Tout le monde était a...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte