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Messages

Affichage des messages du février, 2023

Peur des mots ou prudence ?

Manifestement, toutes les féministes ne pensent pas de la même façon, et c’est tant mieux. Or, à lire le récent texte de Françoise David ( Encore la peur des mots! ) paru vendredi dernier dans Le Devoir , il semble n’y avoir qu’une seule perspective féministe qui vaille ou prévale au Québec : celle prônée maladroitement par la Fédération des femmes du Québec (FFQ).  Au cours des dernières années, la FFQ (de même que le Collectif 8 mars dont il est issu) a pourtant perdu beaucoup de plumes, de membres et de crédibilité aux yeux d’un bon nombre de Québécois, femmes et hommes, qu’ils se disent féministes ou non, et qui ne se reconnaissent tout simplement plus dans un discours féministe qui s’éloigne des enjeux qui préoccupent une majorité de Québécoises.  Mme Françoise David a beau être « ahurie » et renversée par la position de la ministre responsable de la Condition féminine, Martine Biron, qui n’a pas appuyé la motion de Québec solidaire , d’autres féministes, elles, pendant ce temps

Sale Montréal

C’est le mois de février. Un autre hiver interminable. C’est plate et la ville est sale. Et si, en plus, par malheur, obligation financière ou bonne conscience environnementale, vous utilisez sur une base régulière les transports en commun de la Société de transport de Montréal (STM), vous broyez sans doute du noir ces temps-ci.  Que ce soit dans les stations de métro, les autobus ou aux alentours des abribus, l’état des lieux comme l’étendue de la décrépitude sont visibles à l’œil nu. C’est décourageant et désolant sans bon sens. Non seulement Montréal est sale et peu invitante, mais apparait peu sécuritaire par endroits.  Faute de ressources suffisantes pour les accueillir, bon nombre de sans-abris et de personnes aux prises avec de sérieux problèmes de consommation et/ou de santé mentale ont envahi des lieux communs, des espaces publics et des stations de métro. Il faut bien se réchauffer quelque part et peut-être même dormir un brin. Les effluves du désespoir et d’urine sont inclus

La danse interdite

Un couple iranien a été condamné à dix ans et six mois de prison pour avoir dansé sur la place publique. Le crime commis ? «  Une femme n’a pas le droit de danser en public en Iran. Le duo a été reconnu coupable d’"encouragement à la corruption et à la prostitution publique", ainsi que de "rassemblement dans l’intention de perturber la sécurité nationale".  » « Corruption », « prostitution publique », perturbation de l’ordre social comme de la « sécurité nationale », pour les ultrareligieux, la danse a toujours eu le dos large. Impliquant directement le corps – un corps vivant, en mouvement, mais s’opposant néanmoins à l’esprit, dans une perspective dualiste –, la danse est encore trop souvent associée, à tort, à la déraison, à la folie, à la débauche, à la perversion et, forcément, à la damnation. On n’a entre autres qu’à penser au film américain Footloose (1984) dans lequel un jeune homme (Kevin Bacon) découvre que la musique et la danse sont proscrites dans le v