L’annonce publicitaire est apparue soudainement, comme un flash, à l’écran de mon ordinateur portable : « Je ne pense qu’à moi ». Évidemment. À qui d’autre pense-t-on, par les temps qui courent, dans cette moi-moi-moi société ? MOI et toujours MOI Cette fois, c’est la carte « moi » qui est arrivée, depuis le mois de mai dernier, sur le marché nombriliste, ultracapitaliste et individualiste de notre société, un programme de fidélité permettant d’accumuler des points chez différents marchands. Métro et moi. Johnny Coutu et moi, etc. Oui, moi. Toujours moi. « Je ne pense qu’à moi », nous lance fièrement une comédienne/humoriste dans l’une des nombreuses publicités. « Un cadeau de moi à moi », nous confie un autre. Mais quelle stupidité. Et c’est sans oublier les multiples affiches publicitaires qui pullulent un peu partout dans la ville : « Salut, c’est moi » « La nouvelle révélati...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte