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Messages

Affichage des messages du octobre, 2021

Les X: la génération sandwich

Concept particulièrement populaire, il y a quelques années, lorsque les familles avaient plus de deux enfants, le « syndrome de l’enfant sandwich » servait à désigner le drame silencieux de « l’enfant du milieu ». Pris entre l’aîné omnipotent et le bébé gâté recevant généralement beaucoup plus d’attention parentale, l’enfant-sandwich, lui, en raison de son rang, est plus souvent laissé à lui-même.  Similairement, la génération X (1965-1980) est l’enfant sandwich de notre société, de notre belle grande famille québécoise. Prise entre les baby-boomers (1945-1964) et les millénariaux (1980-1996), la génération X n’a pas reçu beaucoup d’attention, ni créé de grands remous à travers le temps. Au contraire, notre génération a plutôt été négligée, ignorée, mise de côté – oui je sais, on fait ben pitié.  Ce que l’on a surtout connu, nous, tout au long de nos vies, c’est d’apprendre à composer avec les miettes pis les restes. La précarité, ça nous connait ; d’abord et surtout, en matière d’

Bioéthique: qu’est-ce qu’on fait avec les résistants?

C’est une question extrêmement importante, soulevée notamment par le journaliste et animateur Patrick Lagacé à l’émission Nos années 20 : Doit-on continuer de soigner les antivax, et tous ceux qui résistent au vaccin, d’ailleurs, au détriment d’autres citoyens qui attendent des soins et des traitements urgents, une chirurgie par exemple ?  Adhésion vs résistance  Une très forte majorité de Québécois ont adhéré aux mesures sanitaires émises par la Santé publique et déjà reçu un vaccin contre la COVID-19, en tendant volontairement le bras : 78,9% de la population a reçu au moins une dose de vaccin  (15 oct. 2021). Cette majorité silencieuse écoute non seulement la science et les faits, mais se comporte en citoyen responsable, en respectant toutes les mesures et les restrictions mises en place, au nom de la collectivité, des choix faits pour notre société.  Or, on le sait, une poignée d’individus seulement demeure réfractaire à recevoir un vaccin. Qu’ils soient négationnistes, comploti

Le « bon chef » du Québec

La lune de miel entre le peuple québécois et notre premier ministre, élu en 2018, ne semble pas vouloir s’estomper. On le sait, François Legault est au sommet de son art. Non seulement il domine toujours dans les sondages, mais rien ne semble pouvoir déloger la CAQ en prévision des prochaines élections – (Lire Qui arrêtera la CAQ en 2022? , L’actualité , 7 oct. 2021).  En plus de bénéficier d’un taux de satisfaction particulièrement élevé au sein de la population en général, François Legault incarne le politicien, voire le chef idéal, parmi tous les leaders de parti : « François Legault est perçu comme le meilleur candidat pour le poste de premier ministre du Québec parmi les chefs de parti, et de loin. »  Mais qu’est-ce que ça prend, au fait, pour être un « bon chef » au Québec ?   Psycho-101 : profil d’un bon PM  D’abord, il s’agit d’un homme. On a beau vivre dans une société progressiste, il n’en demeure pas moins que la réalité patriarcale demeure bien ancrée, au XXIe siècle. Un h

La fin de la faim ?

« 1,2 million de Québécois sont en situation de pauvreté » C’est beaucoup de monde. Plus d’un Québécois sur dix SURVIT sous le seuil de la pauvreté.  Et qu’est-ce qu’on fait, au Québec, pour enrayer ces inégalités et aider les gens à se sortir de la misère, de la pauvreté et de l’aide alimentaire ? On organise des belles campagnes de « sensibilisation ».  Du 10 au 17 octobre 2021, on « lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » grâce à la Semaine de la solidarité .  Du 7 au 13 octobre, on achète des bonnes bouteilles à la SAQ durant la campagne Ensemble pour les banques alimentaires .  De petits pas dans la bonne direction, me direz-vous ? Ce sont en réalité des diachylons sur un cancer grandissant. Mais il faut bien se donner bonne conscience et continuer son petit train-train de surconsommation décomplexée.  J’ai peut-être mangé trop d’aliments périmés et de yogourt passé date, mais ces campagnes ne me font ni rire, ni sourire. Faut cesser de prendre les pauvres pour des co

Démanteler Facebook

C’est sur toutes les lèvres, ces temps-ci : Facebook, Facebook, Facebook. Non pas la « grosse panne » Facebook, ou encore l’anxiété vécue de se retrouver soudainement sans Facebook pendant quelques heures – « Ah mon Dieu-Seigneur-Jésus ! » –, mais de grandes questions sérieuses comme : Qu’est-ce qu’on fait avec Facebook ? Qu’est-ce qu’on fait avec le « livre à face » à Zuckerberg ? « Faut-il nationaliser Facebook ? », demande l’une. « Pourquoi je suis sur Facebook, au juste? », se questionne l’autre. Sans oublier le témoignage, ces jours-ci, évidemment, de la lanceuse d’alerte Frances Haugen aux États-Unis. (Voir son entrevue à l’émission 60 minutes .) Tout le monde le sait depuis longtemps : Facebook est nuisible et dangereux pour toutes les sociétés, les individus, le tissu social et les communautés. Et pourtant, vous vous demandez encore si l’on doit continuer à alimenter ce monstre, le réglementer ou le nationaliser ? La solution est pourtant simple : démanteler tout ça. Le grand

Le bonheur est dans le cocon

Dans les années 80, l’auteure américaine Faith Popcorn prédisait l’arrivée en masse du cocooning*, cette tendance (devenue un art) à s’encabaner dans sa maison ultra propre, design, confortable et hautement sécurisée, afin de se protéger du monde externe et de ces innombrables sources de stress. Et ça, c’était avant l’arrivée de l’internet, d’une pandémie et du Grand Confinement, qui ont définitivement modifié les habitudes de consommation.  Il est où le bonheur ?  Le bonheur, au XXIe siècle, demeure essentiellement matériel. Ça passe par une consommation excessive de bébelles pour remplir un cocon à soi bien douillet.  Pour ce faire, il faut d’abord devenir propriétaire d’une belle maison ou d’un joli condo tout neuf (avec « vue imprenable sur le stade », par exemple), grassement garni de meubles flambant neufs (importés de préférence), coiffés de précieux cadres modernes ou contemporains, le tout surveillé par un puissant système d’alarme et fins détecteurs de mouvements.  Ça prend

Rumeurs de la rue d’Orléans

  Avouez que c’est tout de même incroyable. Les femmes ne peuvent toujours pas être ordonnées « prêtres » au sein de l’Église catholique, mais tu peux faire [t]on sermon en drag . Bravo les boys . Sur un autobus de la STM, il y a une affiche publicitaire avec le message suivant: « Jésus t'aime ». Si vous êtes un homme, oui, très certainement. – «Jésus vous aime » (2) Selon certains concitoyens d’Hochelag qui se tiennent à la Place Valois (LA place en ville, entre autres, pour son festival du triporteur), Denis Coderre a «perdu trop de poids » et « ça ne lui fait pas bien » … Toutes les raisons sont bonnes pour que monsieur « Gros ego » ne revienne pas à la mairie de Montréal. Valérie ! Valérie ! Valérie !  Selon certains complotistes rencontrés dernièrement, les DEUX doses du vaccin contre la COVID-19 sont effectivement nécessaires… attention, pour activer la puce à l’intérieur. Une dame m’a très bien expliqué le processus : La deuxième dose « rencontre » la première dose et,