C’est sur toutes les lèvres, ces temps-ci : Facebook, Facebook, Facebook. Non pas la « grosse panne » Facebook, ou encore l’anxiété vécue de se retrouver soudainement sans Facebook pendant quelques heures – « Ah mon Dieu-Seigneur-Jésus ! » –, mais de grandes questions sérieuses comme : Qu’est-ce qu’on fait avec Facebook ? Qu’est-ce qu’on fait avec le « livre à face » à Zuckerberg ?
« Faut-il nationaliser Facebook ? », demande l’une. « Pourquoi je suis sur Facebook, au juste? », se questionne l’autre. Sans oublier le témoignage, ces jours-ci, évidemment, de la lanceuse d’alerte Frances Haugen aux États-Unis. (Voir son entrevue à l’émission 60 minutes.)
Tout le monde le sait depuis longtemps : Facebook est nuisible et dangereux pour toutes les sociétés, les individus, le tissu social et les communautés. Et pourtant, vous vous demandez encore si l’on doit continuer à alimenter ce monstre, le réglementer ou le nationaliser ? La solution est pourtant simple : démanteler tout ça.
Le grand démantèlement
En plus d’être nuisible et dangereux, de diviser les sociétés et d’alimenter crânement tant la désinformation que le feu de la rage, les insultes et l’intimidation, Facebook a gobé une grande part des revenus publicitaires des journaux locaux. Et que font nos gouvernements, nos institutions et les journalistes vedettes en retour ? Ils alimentent le monstre, le nourrissent abondamment. Comme dirait l’autre : Ben coudonc.
Trente pour cent de la population N’EST PAS sur Facebook. Je répète : 30% de la population au Québec N’EST PAS sur Facebook. Et ce 30% regarde le 70% avec incompréhension et consternation. Une incompréhension totale et entière, dis-je, en se grattant vigoureusement la tête : « Mais qu’est-ce que vous faites là, bordel de merde ?! »
Depuis le début, on savait très bien que ça virerait mal, cette affaire ; des informations et des données personnelles mises en ligne, dévoilées au grand jour, sous prétexte de retrouver ou de se faire des « amis » ? Ben voyons donc. Arrivez en ville, chers amis, comme au XXIe siècle.
Faute d’être sur Facebook depuis le tout début, j’ai perdu de vue plusieurs «amis» et raté sûrement de nombreuses annonces, des nouvelles et des «événements ». Mais je lis les journaux traditionnels, les vraies informations, c'est suffisant. Et non, je n’en démords pas aujourd’hui, bien au contraire, je persiste et signe fièrement : Fuck Facebook.Rappelons que Facebook a été conçu, au départ, au début des années 2000, par Mark Zuckerberg comme un « livre à faces » servant à... évaluer des filles au collège. Vous ne croyez tout de même que le nerd à Zuckerberg, aujourd’hui mort de rire et multimilliardaire, va soudainement se développer une morale, une éthique et de l’intelligence émotionnelle ?
Fermez vos comptes, chers amis. Ou encore déprogrammez-vous graduellement. Entamez un sérieux programme de déconditionnement, en l’utilisant de moins en moins, chaque jour, chaque fois, afin de réduire ainsi votre dépendance. Oui, oui, vous êtes capables.
On peut vivre sans Facebook, c’est possible. Vous n'en mourrez pas. Fermez tout ça et répétez après moi : Fuck Facebook.