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Messages

Affichage des messages du janvier, 2020

La FFQ : avons-nous atteint le bas-fond ?

Si vous étiez sur une plage cette semaine, ou encore dans le coma, ou bien tout simplement dans une retraite de yoga complètement déconnectée de la société – bande de chanceuses ! –, peut-être avez-vous manqué le dernier dérapage de la présidente de la Fédération des femmes du Québec (FFQ), Gabrielle Bouchard. Loin d’être une liste exhaustive, voici pour vous quelques exemples d’articles et de chroniques parus ces derniers jours à ce sujet  : La FFQ prend ses distances de sa présidente / Que se passe-t-il à la Fédération des femmes? / Une Fédération des femmes 3.0 / Le ton et la manière , et j’en passe, sans oublier quelques caricatures ... Marie-Andrée Chouinard, dans son éditorial d'aujourd'hui dans  Le   Devoir ,  Des œufs et des roses , pose elle aussi la question que tout le monde se demande depuis des mois : « À partir de quand la FFQ est-elle passée d’organisation porteuse d’un consensus à un groupuscule délesté de ses membres ?...

Je suis nationaliste

Après l’attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo , en janvier 2015, les gens sont sortis en masse dans la rue pour affirmer haut et fort : Je suis Charlie. C’était une façon claire de se montrer solidaire, de soutenir la liberté d’expression, tant des journalistes que des artistes, comme de toutes celles et ceux qui désirent prendre la parole d'ailleurs. Depuis, tout y est passé. On a arrosé le concept « Je suis » à toutes les sauces. Je suis ceci, je suis cela, j’ai même vu, dernièrement, cette publicité de parfum « Je suis Watier », car, selon les « marketeux » et les experts-comptables de chez Watier, «  on doit tous se l’approprier  » (lire, acheter leur produit à 85$ la bouteille de 50 ml). « Wow, ai-je pensé devant la chic affiche noire chez Johny Coutu, on a vraiment le droit de tout être aujourd’hui, même une odeur, un parfum… » On a le droit de TOUT être, en effet, sauf nationaliste. Or je suis national...

«Le bal des folles» : la folie au féminin

C'est avec une impatience presque frénétique que j'attendais ce livre réservé à la bibliothèque en décembre dernier : Le bal des folles ,   de Victoria Mas (Albin Michel, 2019 - Prix Renaudot des Lycéens). Car depuis cette brève recherche sur l’enfer de la Salpêtrière qu’ont vécu les femmes durant les XVIIIe et XIXe siècles – Ordre vs désordre (2) –, je ne peux plus m’arrêter.  Le roman est très bien, superbement écrit, concis ; ça se dévore en quelques heures. On tourne les pages comme s’il s’agissait d’un polar. C’est intriguant, palpitant, excitant… et c’est justement ça le problème. La vie des femmes internées dans cette prison-asile-hospice était beaucoup plus dure, beaucoup plus cruelle en réalité. « Oui, bon, d’accord, c’est un roman, bordel ! » me direz-vous. Certes, je suis d’accord avec vous. On ne fait donc que se tremper le gros orteil dans ce bain asilaire, cette prison pour femmes insoumises et dérangeantes, à l'instar des bourgeois de l'époque...

Capsules de vie urbaine

Elle m’a fait un faux sourire, accompagné de ses faux cils, de ses faux ongles, ses faux cheveux, ses faux yeux bleus. Madame daigna enfin enlever son gros sac de shopping bling-bling ,   libérant ainsi le siège qu’il occupait dans le métro. « Excusez-moi ! », lui avais-je envoyé, en guise de demande de le retirer… Pfft ! J’vais me gêner, bébé ! De toute manière, pas une semaine ne passe sans que je me pogne avec quelqu’un dans le métro ou dans le bus, bref, dans les transports collectifs : « Vraiment ! Personne ne peut se lever pour ce monsieur avec une canne ? » ai-je lancé haut et fort, récemment, dans le bus 139-Pie-IX. ( J’haïs ce bus.) UNE personne s’est levée, peut-être deux, mais lui descendait au prochain arrêt, alors ça ne compte pas vraiment. Le black  en question, avec sa canne, une fois assis à sa place, m’a regardée avec une main sur le cœur. Ce ne sont pas ses remerciements que je désire, c’est de savoir que je vis dans une société comp...