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Messages

Affichage des messages du janvier, 2019

Le freak show, version XXIe siècle

À la fin du XIXe   siècle, jusqu’au début du XXe, les cirques américains mettaient bien souvent en scène des gens atteints d’une maladie, d’une pathologie, d’une déformation quelconque et autres « monstruosités » de la nature. Certains freaks et phénomènes de foire savaient faire des acrobaties, mais pour la plupart, ils se tenaient là, exhibant tout simplement leurs anomalies : « Au Ringling Brothers – Barnum & Bailey Circus, à New York sur Madison Square Garden, par exemple, le sideshow des freaks était juste à côté de la ménagerie. On y montrait littéralement les gens comme des animaux. » (1) « Le cirque [Barnum], à cette époque, faisait, beaucoup plus qu’aujourd’hui, appel à la cruauté de la nature. Parmi les attractions, il y avait des patients atteints de maladies endocrinologiques, tels que des nains; la femme la plus grosse du monde; le plus grand des hommes; le type avec la plus grosse mâchoire, etc. D’autres étaient des patients atteints de maladies neurologiques,

Les narcissiques sont parmi nous (3)

J’ai arrêté de les compter. J’ai également cessé de prendre des notes mentales concernant ces gens fascinés, obnubilés, hypnotisés par leur propre image. Il y en a trop. Ils sont partout. Partout, tout le temps, constamment. Dans le métro l’autre jour, par exemple, une jeune femme a passé le trajet au grand complet à se regarder la binette sur son téléphone intelligent, en vidéo, sorte de miroir portatif vivant, mouvant - la joie sans doute. J’observais la dame qui, elle, se regardait sur son téléphone. Je te regarde, tu te regardes. Ça s’arrête pas mal là. Pas d’échanges possibles, pas de communication non plus. C’est le nombrilisme qui prime. J’ai pensé, pendant un moment, que peut-être cette femme souffrait en réalité d’anxiété, et que cette image d’elle-même, familière, rassurante, voire apaisante, était comme avoir quelqu’un qui la raccompagnait jusqu’à la maison. Allez savoir, je ne lui ai pas demandé. Une autre femme, elle, a passé huit stations de métro - je suis débarqu

Le cadenas psycho-socio-économique

« Il n’y a pas de complot, ni de directives écrites, ni de liste noire. Il n’y a qu’une machine bien huilée où chacun sait très bien de quel côté son pain est beurré. Et chaque intellectuel québécois sait très bien, à moins d’être un naïf ou un parfait imbécile, qu’il ne doit pas aller trop loin. Le choix est simple. Travailler ou ne pas travailler. Manger ou ne pas manger. Il faut penser conforme, écrire conforme, filmer conforme, sinon… (…) » Chaque chercheur, en histoire par exemple, sait très bien quoi chercher, quoi ne pas chercher et quoi trouver, s’il veut grimper dans l’appareil universitaire et continuer à recevoir ses subventions, s’il veut survivre. Il se doit de ne pas mettre son nez dans la fosse septique qui nous tient d’histoire officielle. Il s’en tient au papotage historique. » Pierre Falardeau, Un cadenas dans le cerveau (1997), dans Les bœufs sont lents mais la terre est patiente (Typo, 2009). « J’aime mieux radoter et être dans la réalité que prétendument ne

Résolution (non-négociable) pour la télévision

C’est le temps des résolutions, et j’en ai une cruciale à proposer aux médias en général, mais principalement aux artisan-e-s de la télévision - surtout après ce Bye bye conçu entièrement par un immense Boys Club (vous devriez avoir honte, messieurs) : On veut des femmes à la télévision en 2019 ! C’est simple, non ? Des femmes en charge, des femmes qui conçoivent, pilotent, animent des émissions, des femmes qui déménagent, qui brassent la cage et la barraque. On veut des émissions conçues, écrites, réalisées, animées, name it , par des femmes, avec une, deux, trois animatrices et leurs complices. Des émissions qui traitent d’art, de culture, de politique, d’économie, de tout ce qui passe dans l’actualité, quoi, et ce, dans une perspective féminine, voire féministe. Car il y en a mauditement marre de tous ces hommes (blancs, évidemment) qui parlent sans cesse, inlassablement, trop même, à la télévision. Vous n’êtes pas tannées, vous autres ? Sincèrement ? Faut-il encore l

En rafale… (5)

Un homme qui pose des questions cherche la vérité. Une femme qui pose des questions, elle, cherche la chicane. Et comme je (me) pose beaucoup de questions… Avez-vous déjà vu un Pitbull perdre tous ses moyens et son mordant devant un autre Pitbull beaucoup plus influent ? Non ? Vous avez manqué l’entrevue de Guy A. Lepage à Deux hommes en or ? … Sucker . ( Deux hommes en or, deux femmes invisibles ) La liste des personnes les plus influentes au Québec, selon L’actualité  : est-ce qu’on est dans la zone paritaire ? La ministre [Sonia] LeBel dit avoir rencontré les « Courageuses » afin de « mieux comprendre leurs expériences au sein du système de justice », « leurs témoignages nourrissa[ie]nt déjà ses réflexions » … (Pas de question, c’est juste une observation - Au diable votre panier de Noël ! ) Pensez-vous que Kevin Spacey va emporter son beau tablier aux imprimés de pères Noël et sa tasse vide en prison ? (Les narcissiques sont définitivement parmi nous.) Avez-vous enten