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Messages

Affichage des messages du juin, 2019

Francos : besoin de personne...

C’est le beau Fred qui m’a appelée : « J’ai un cadeau. Es-tu disponible ? » « Euh… Je suis pas mal tout le temps dispo pour des cadeaux. C’est quoi ? » Deux billets pour le spectacle de Cœur de pirate, et ses invités, à la Place des arts, dans le cadre des Francos . Son date l’avait laissé tomber, ou quelque chose du genre. Moi, date , pas date , j’y va … Pensez-vous sincèrement que je vais arrêter de faire des choses dans la vie simplement parce que je suis seule ? Pas du tout. Lors de mon premier vrai voyage solo, j’avais 19 ans… Ce n’est pas maintenant que je vais me gêner. Je suis donc allée à la Place des arts, hier soir, seule comme une grande, m’installant confortablement dans le ventre de la grande salle Wilfrid-Pelletier ( La Place des arts… et des hommes ). Disons seulement que le public de Cœur de pirate est hétéroclite et très jeune. C’était plein de fillettes de 7 à 12 ans qui gigotent sur leur siège et piochent sur le banc d'en avant, mais passons. Cœur de p

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Les boys

Je faisais encore la touriste dans ma ville, me promenant sans but précis, dans le Vieux-Montréal cette fois-ci, lorsqu’une voix intérieure m’a dit de me retourner. C’est là que je les ai aperçus, ils étaient là, flamboyants, au coin de la rue. Cela a été plus fort que moi et, sans trop savoir pourquoi, j’ai commencé à les suivre et à les chasser avec mon appareil photo comme une vraie paparazzo - ne cherchez pas, docteure, c’est dans la tête et les entrailles. Les  boys , eux,   semblaient apprécier, jouaient aux vedettes avec leurs beaux costumes et leurs lunettes fumées. Quinze hommes, mesdames et messieurs - quinze ! -, des touristes anglophones sortis de je ne sais trop où, portant chacun un costume particulièrement coloré : l’un avec des imprimés de dollars américains, l'autre avec des bonhommes Mario, un autre à l’effigie de Batman, un en léopard, des couleurs pétantes, des palmiers, des ananas, des bananes, avouez… Une femme est apparue à mes côtés, on marchait en

Cheveux, poils et pilosité politique (bis)

On n’est clairement pas sorti du bois du sexisme et du « deux poids, deux mesures ». À écouter tous les discours, à lire ces interminables chroniques sur la pilosité des femmes depuis quelque temps, c’est dire à quel point l’égalité est loin d’être atteinte au Québec : poils, pas poils, voile, pas voile… On va finir par tous s’arracher les cheveux de la tête. Cheveux et poils… au féminin seulement  C’est un sujet qui m’intéresse depuis longtemps : le corps des femmes versus celui des hommes et leurs différents symboles ou portée symbolique (entre autres, Cheveux, poils et pilosité politique ). Et ça continue… Récemment, ce fut le « dossier » (on ne peut plus insignifiant) des aisselles poilues d’une certaine députée solidaire en manque de lumière qui en a fait jaser plusieurs et couler beaucoup trop d'encre. Tout juste avant, le débat sur la laïcité portait plus particulièrement sur les cheveux des enseignantes et un symbole religieux : peuvent-elles porter le voile ou non