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Messages

Affichage des messages du février, 2022

Nijinska, l’autre génie de la danse

La notoriété du danseur étoile russe Vaslav Nijinski (1889-1950), « génie de la danse » mondialement reconnu, n’est évidemment plus à faire. Mais connaissez-vous également sa sœur, Nijinska, l’autre génie de la danse ? Bronislava Nijinska (1891-1972) Sans doute l’une des chorégraphes les plus prolifiques et méconnues du XXe siècle, Bronislava Nijinska mena elle aussi une brillante carrière de danseuse et de chorégraphe, dans l’ombre de son frère, le « dieu de la danse » Nijinski qui, comme on le sait, sombra pour sa part dans la folie.  Danseuse, visionnaire et rare chorégraphe féminine de son époque, Nijinska entama son travail chorégraphique  sur le tard et parvint néanmoins à bousculer le milieu de la danse durant les Années folles.  Après avoir dansé et chorégraphié pour les Ballets russes, dirigés par l’orageux Serge de Diaghilev (1872-1929), où elle créa pas moins de six nouveaux ballets en deux saisons seulement – soulignons entre autres Les Noces (1923) sur une musique de Str

Notes et corrections

Notez que le livre Ni dieu ni patron ni mari , mentionné dans la chronique « Ni Dios, ni patrón, ni marido », sera bientôt disponible à la Grande Bibliothèque. On l'attend impatiemment. ***  La grande frustration se poursuit, les femmes étant encore « plus durement touchées que les hommes » : « L'Institut de la statistique du Québec révèle en effet que le salaire moyen des hommes a crû de 2,7 % pour atteindre 30,16 $ l'heure. Pendant ce temps, le salaire des femmes a crû de 1,5 % pour atteindre 27,39 $ l'heure. » (Lire Des augmentations salariales inégales entre hommes et femmes au Québec en 2021 , Radio-Canada, 16 fév. 2022). Il reste encore beaucoup de travail à faire. Aussi, en lien avec la grande frustration : La « Grande Démission » des Américains ( La Presse , 13 fév. 2022)  ***  Maintenant, immense déception cette semaine… J’ai fait « mes recherches » et finalement trouvé la superbe danseuse qui ouvrait le segment à 50 Cent lors du spectacle de la mi-temps du

Super Bowl: imaginez sans danse

On aime beaucoup la musique de Dr Dre et d'Eminem, mais soyons francs. Si vous retirez les 115 danseurs du spectacle de la mi-temps du Super Bowl de dimanche dernier, réglés au quart de tour, ainsi que tous les figurants sous-payés* pour l’évènement, il reste six rappeurs (cinq hommes et une femme), aujourd'hui assez âgés, mettons, qui peinaient à bouger et à se déplacer sur ces décors en petites maisons et qui ressortaient leurs vieux succès des années 90-début 2000. Je dis ça comme ça mais, SANS DANSE, ce show aurait été assez ordinaire et même franchement banal. Vive la danse et les danseurs professionnels !  Qui a volé le show de cette grand-messe (très lucrative) de la NFL ? Non, ce ne fut pas le « très attendu » Eminem avec, en plus, son genou au sol – beau clin d’œil en effet, mais non. C’est plutôt 50 Cent (prononcé Fi’ty , svp), plus précisément, la très charismatique danseuse professionnelle qui ouvrait son segment surprise  – il n'avait pas été annoncé par Dre .

Le règne de la sécurité

Ils sont partout, ils règnent depuis deux ans, et certains abusent allègrement de leur pseudo-pouvoir.  Construisez le stade et ils viendront  Mettez des règles sanitaires en place, et plusieurs humains, c’est certain, en abuseront. Et si, en plus, vous leur mettez un uniforme sur le dos et les rémunérez pour faire respecter les règles du gouvernement, alors là, ils jouissent tout simplement, se sentant soudainement investis d’une importante mission.  Mais ce n’est pas vraiment de leurs fautes, vous voyez, ils ne font que leur boulot, ces pauvres humains : faire respecter les consignes établies par le gouvernement et la Santé publique. Et qui veut rouspéter avec les représentants du « gouvernement », les agents de l’ordre public ?  Un peu partout, dans la ville, on a affaire à ces gendarmes des règles sanitaires, certains complètement soûls, grisés, obnubilés par leur nouveau pouvoir. L’enfer.   À la Grande Bibliothèque, par exemple, où l’on retrouve, par les temps qui courent, presque

La grande frustration

Les femmes le savent depuis longtemps : la colère et la frustration ressenties face aux inégalités (salariales, notamment, mais aussi des chances, de traitement, d’accès au pouvoir, etc.) nous brûlent les entrailles, nous faisant parfois même grimper dans les rideaux. Or, la « bonne » femme, elle, sait aussi qu’elle doit néanmoins se retenir, se garder une petite gêne, somme toute, bien se tenir, afin d’éviter d’être accusée à tort d’« hystérique ».  Quoi de mieux, alors, qu’une vidéo drôle et amusante pour démontrer efficacement et « hors de tout doute raisonnable » à quoi ressemble la vraie frustration devant une injustice qui se déroule sous nos yeux.  L’aversion innée aux inégalités  Il s’agit ici d’un extrait d’une conférence du psychologue et primatologue d’origine néerlandaise Frans de Waal . Le chercheur, qui s’intéresse depuis longtemps à l’empathie et à l’intelligence sociale chez les primates, présente à son auditoire une expérience réalisée en laboratoire avec des singes :