Maintenant « libérés des libéraux », nous voilà clairement pognés avec M. Legault. Il avance fièrement jusqu’aux prochaines élections, coure en ligne droite vers la victoire, vers sa réélection.
Le premier ministre du Québec François Legault est un « gagnant ». Il domine partout, sur tous les fronts, dans les sondages, les régions – il règne, quoi. Il est manifestement au sommet de sa gloire et ne s’enfargera même pas dans un débat ou une plausible rencontre éditoriale.
Vous trouvez que M. Legault a bien géré la pandémie ? Tant mieux. Vous aimez sa binette et sa belle personnalité ? Merveilleux. Vous appréciez le fait qu’il se trompe et qu’il l’avoue ensuite, signe d’un vrai leader ? Parfait. Personne ne pourrait faire mieux ? Allez savoir. Il est vrai que ce n’est pas facile à gérer, un peuple…
Mais c’est quand même le temps des bilans. Et malgré toutes ses belles qualités, à François Legault, malgré ce « culte de la personnalité » qui lui est voué, force est de constater que, après un mandat seulement, le gouvernement caquiste a contracté la maladie du pouvoir : l’arrogance. Oui, l’arrogance du pouvoir et de la domination. Ça lui sort par les pores de la peau, comme dans le temps des libéraux. Enfin, presque.
M. Legault a du front, de l’arrogance et de la condescendance tout le tour de la tête, imposant plus souvent qu’autrement sa vision des choses, ses projets de lois et ses gros chantiers « économiques » sans grandes consultations, sans réel égard à l’opposition. Son gouvernement vient à peine de reconnaître la crise du logement qui perdure depuis longtemps et nous arrive, curieusement, à la veille des élections, avec des promesses de financement.
Et que dire de ces interminables publicités de « pré-campagne », de cette interminable propagande caquiste électoraliste qu’on nous sert depuis des mois ? Pu capable.
Il faut faire preuve d'« humilité », être à l’écoute des citoyens et s'élever « au-dessus des considérations partisanes », affirmait pourtant M. Legault, le plus modestement possible, en octobre 2018, lors de son assermentation.
Pfft ! Quelle naïveté de novice tout de même ! Que de belles promesses de nouveau parvenu au pouvoir. Paroles, paroles, paroles… Exactement comme son engagement de réformer le mode de scrutin (comme Justin). On connaît la chanson. On nous prend vraiment pour une belle gang de niochons.
Libérés des libéraux ? Certainement. Or il faut néanmoins se mobiliser pour contrer cette périlleuse domination caquiste, cette supermajorité que M. Legault veut obtenir. La Coalition avenir Québec pourrait rafler beaucoup, beaucoup (trop) de sièges à l’Assemblée nationale. Et ça, c’est nettement préoccupant.
Alors donc, chers concitoyens québécois, pour le bien de notre démocratie, et maintenant que la campagne électorale est officiellement lancée, impliquons-nous à fond. Oui, oui, continuons. On se donne le go… pour une solide opposition à l’Assemblée nationale.