Comme dans toute bonne religion, catholique entre autres, on minimise le crime commis par ce jeune Ontarien de 18 ans, Logan Mailloux, en parlant de «transgression » et on le change de paroisse.
Dans une lettre on ne peut plus insignifiante et vide de sens, le propriétaire du CH Geoff Molson nous révèle à quel point lui et son organisation sportive n’ont absolument rien compris au tremblement de terre provoqué par le mouvement #MeToo/MoiAussi au cours des dernières années : « Les gestes posés par Logan ne reflètent en rien les valeurs de notre organisation et je veux m'excuser pour le grave malaise que cette décision a causé », écrit Molson.
Plutôt que de revenir sur leur décision, cette grave erreur de jugement, Molson et ses boys s’entêtent à avoir raison, maintiennent le cap et s’empêtrent dans un long engagement pour lequel ils n’ont clairement aucune compétence.
« Logan est un jeune homme qui a commis une grave transgression. Il éprouve de réels regrets pour la douleur qu'il a causée. Il est engagé à devenir une meilleure personne et nous l'accompagnerons dans ce processus. »
En quoi le Canadien de Montréal est-il apte à « accompagner » un criminel sexuel ?
Tout aussi important maintenant : La victime de Logan, la jeune femme ayant servi de trophée au jeune joueur de hockey, a-t-elle droit, elle aussi, à de l’aide et de l’accompagnement de la part des Canadiens de Montréal ?
« À ce stade, seules nos actions auront une plus grande portée que nos paroles.»
Effectivement, à ce stade, la seule action convenable serait de revenir sur cette piètre décision, mais Molson et sa gang s’entêtent, persistent et signent :
« 1. Au cours des prochains mois, nous mettrons de l'avant, avec l'aide d'experts sur le terrain, un plan détaillé afin de sensibiliser et d'éduquer nos jeunes hommes et jeunes femmes relativement à cet enjeu important. Nous utiliserons notre plateforme et nos ressources afin que cette décision, qui en a blessé plusieurs, apporte des changements véritables et significatifs. »
Que de mots pour ne rien dire du tout, simplement pour ne pas perdre la face. Mais qu'importe, M. Molson poursuit :
« 2. Nous supporterons et encadrerons Logan dans son engagement à devenir une meilleure personne. »
Une meilleure personne ? Est-ce vraiment votre job ? Le Canadien de Montréal est-il formé pour faire de la croissance personnelle ? De la réhabilitation ? Du travail d’introspection ? De l’éducation sexuelle ? Clairement, non.
La seule phrase qui a du sens, dans cette minable lettre de M. Molson, est la suivante : « Jouer dans la LNH est un privilège et non un droit. » C’est ce que tout le monde se disait avant même que vous repêchiez un criminel sexuel.
Vous voulez poser des actions concrètes ayant une véritable portée sur la société ? Avouez donc votre erreur, les boys, et faites marche arrière. Vous pouvez le faire, vous, pas Logan Mailloux.