Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, possède un talent exceptionnel, celui de nommer des gens aux mauvaises places, remplissant tantôt une fonction purement symbolique, tantôt un rôle « important » dans un poste complètement bidon.
Le cas d’Amira Elghawaby, à qui « la seule évocation de l’importance de l’oppression vécue par les Canadiens français » lui donnait le goût de vomir (« I want to puke ») en 2022, nommée représentante canadienne à la lutte contre l’islamophobie, en est un autre bel exemple. À quoi sert au juste le poste d’Amira Elghawaby, en effet, créé de toutes pièces par la principale intéressée alors qu’elle œuvrait au sein même du Conseil national des musulmans canadiens qui recommandait la création d’un tel poste ? Votre jupon dépasse, Madame. Votre mépris du peuple québécois aussi. Pure invention de la politique trudeauiste, ce poste bidon doit effectivement être aboli au plus vite.
Et la gouverneure générale ?
Or, un poste qui existe depuis belle lurette, tout aussi inutile et qui nous coûte une fortune chaque année, chers contribuables, est celui de gouverneure générale (GG) du Canada. En juillet 2021, Justin Trudeau n’était pas peu fier de nommer une première femme autochtone à ce poste prestigieux. Remplaçant ainsi l’ancienne gouverneure générale, Julie Payette, qui régna telle une comtesse ou une duchesse dans un climat toxique à Ottawa, la nouvelle GG semblait être le signe d’une promesse, entre autres, de réelle réconciliation avec les peuples autochtones.
La nomination de Mary Simon au poste de GG avait toutefois surpris et indigné beaucoup de monde puisqu’elle ne parle pas français. Jamais, au grand jamais, la nomination d’une personne ne maîtrisant pas l’anglais à ce poste n’aurait pu avoir lieu. Scandale au Canada !, aurait-on scandé (in English of course) d’un océan à l’autre de ce pays. Mais lorsqu’il s’agit du français, ça semble toujours moins grave ou scandaleux. De plus, Mary Simon promettait d’apprendre le français dans les plus brefs délais. Nombreux s’accrochèrent à cette promesse de bilinguisme des langues officielles du Canada.
Or voilà que, trois ans plus tard, après une appréciable augmentation de salaire et des dépenses faramineuses douteuses à justifier, la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, ne parle toujours pas français. En visite récemment dans la région de Québec, non seulement Madame doit déambuler avec un interprète (une dépense additionnelle aux frais des contribuables), mais elle est toujours incapable de tenir une conversation. « Bonjour-Hi » à vous aussi.
Malgré les nombreuses plaintes reçues par le commissaire aux langues officielles du Canada, rien à faire. Elle est toujours en poste. On aurait cru par ailleurs qu’un salaire majestueux de 342 100$ par année, en plus des nombreux avantages sociaux et quelques somptueuses dépenses payées, aurait été une excellente source de motivation « to learn French asap ». Ça l’air que non. Non seulement Madame la GG ne maîtrise toujours pas la langue française, mais elle demeure incapable d'avoir un minimum de conversation dans la langue de Molière. La fonction « bilingue » de ce poste est donc rattrapée par la vraie réalité.
Mais au-delà de son incapacité à s’exprimer en français, trois ans après sa nomination, il faut une fois de plus se demander : À quoi sert au juste le poste de gouverneure générale ? Car représenter la monarchie britannique, en 2024, est une fonction royalement archaïque qui « consiste essentiellement, dixit le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, à assister à des réceptions mondaines ». Et tout cela, encore et toujours, aux frais des contribuables. Il est grand temps d’abolir ce poste ridicule, une fois pour toutes.
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Image : capture d'écran de L'encyclopédie canadienne