Je souhaitais vraiment aller au congrès de la CAQ à Drummondville la fin de semaine dernière. Je voulais entendre et voir de près à quoi ça ressemble, des caquistes qui jasent de nationalisme et de fierté québécoise – le thème portant sur « Un Québec fier ! » – loin des enjeux et des priorités qui préoccupent l’ensemble des Québécois. Mais les frais d’inscription de 180$ exigés aux « non-membres et observateurs » ont vite refroidi mes ardeurs.
Or, samedi après-midi, j’appris qu’un rassemblement de mon ancien parti avait lieu à la salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau et que, en plus, c’était gratuit. Youppi. Même si la soirée affichait « complet », j’ai réussi à mettre la main sur un billet.
On nous promettait de « belles choses », ce soir-là, question de lancer la campagne électorale : « Lorsque politique et musique se sont rencontrés dans le passé, de belles choses se sont produites. Donnons le coup d'envoi à notre campagne électorale sous le signe de la célébration. Nous avons un printemps à faire ! »
« Un printemps à faire » ? Et comment. On traverse présentement un printemps misérable.
Un spectacle, des discours et des artistes étaient par ailleurs prévus au menu : « Le 28 mai en soirée, Québec solidaire organise un concert avec discours politiques et artistes invités. »
La soirée avait pourtant bien commencé alors qu’une commerçante du Quartier Latin m’avait offert mon repas après quelques minutes de jasette seulement. Ataboy. « Merci madame ! » Mais après quelques minutes dans cette salle bondée et cette foule disparate, j’étais déjà à boutte.
Durant tout le premier segment de la soirée, juste avant le « grand discours » de GND, j’étais estomaquée et même outrée. Par quoi, au juste ? Par ce vingt minutes de tounes… in english only. Tout le monde est debout, tout le monde il est content, tout le monde il est gentil.
Me niaisez-vous, viarge ? Vous ouvrez le show avec ça, ce grand rassemblement de gauchistes, de solidaires et de prétendus indépendantistes, avec tout un segment en anglais seulement ?
« Lorsque politique et musique se sont rencontrés dans le passé, de belles choses se sont produites » ? Oui, certainement, en français !
Là non plus, c’est à n’y rien comprendre, cette soi-disant fierté du parti orange.