Le mépris envers les gens pauvres et défavorisés est immense. Vous avez besoin d'un autre bel exemple ? La chronique de M. Patrick Lagacé Les édentés (La Presse, 19 mars 2021). Quel texte méprisant !
Du haut de sa notoriété, de ses multiples tribunes, grisé par son immense pouvoir et son influence alpha, M. Lagacé regarde les autres de haut, les méprise ardemment, tel un tout-puissant : « Ta place dans la société, c'est de faire de la figuration. Les petits boulots dont personne ne veut, à des salaires minables pour des gens qui ne te voient pas. »
Le chroniqueur vedette, tout en citant de belles études en psychologie pour bien ancrer sa lâcheté et son manque total d'empathie, fait aussi de jolis raccourcis. La pauvreté économique et la pauvreté d'esprit, même combat. Les pauvres, autrement dit, sont des imbéciles plus ou moins heureux qui ne savent ni lire ni écrire tout en faisant des doigts d'honneur à la société.
« C'est un échec social, ces milliers de Québécois complotistes. »
L'art de cracher sur les petites gens qui n'ont pas eu la même chance, les mêmes opportunités que lui, des êtres qui, bien souvent, ont été négligés, abandonnés ou maltraités durant leur enfance. Et comme le Québec compte beaucoup d'enfants maltraités et d'édentés - on édentait les gens auparavant pour leur donner un dentier comme cadeau de mariage -, M. Lagacé pourra continuer à mépriser les gens sans être aucunement dérangé.
Car monsieur Lagacé, lui, ne fait pas de « figuration » dans la vie. Non, il brille de tous ses feux, sur ses nombreuses tribunes, entre autres, dans son boys club en bleu à la radio, où l'on parle de la Journée internationale des femmes... entre hommes. Quelle hypocrisie.
Mais où est la compassion, la compréhension, l'ouverture d'esprit ?
Et entre un complotiste et un bully dans une société, lequel devrait-on choisir ?
Le mépris, chers amis, le mépris.