C’était d’ailleurs sur toutes les lèvres, jeudi et vendredi derniers : Noël, Noël, Noël !
« Quoi ? Noël est annulé ?! »
Ouais. Papa Legault a dit non. Après des semaines de tergiversations, de « contrat moral » avec la population, d’interminables questions des journalistes sur les rassemblements, le nombre possible d’adresses, de participants, de multiplications, de décorations, de chiffres exponentiels et toute le kit, papa Legault a tranché : On n’a pas été assez fins ces dernières semaines, on n’a pas eu de bons résultats au bulletin COVID-19. Fini, Noël !
Infantilisée de tous bords tous côtés, la société-enfant boude présentement dans son coin, pas contente de la décision de papa Legault.
Vraiment ? Vous êtes surpris, chers amis ? Vous ne voyiez pas ça venir depuis le mois d'octobre ?
Et en même temps, avez-vous réellement besoin que le premier ministre du Québec vous dise quoi faire pour vous protéger, vous tenir loin de la COVID et de son interminable propagation ? Vous n’êtes pas capables de faire vos propres choix, de prendre vos propres décisions, selon votre situation ?
Permettez-moi de le (re)dire, j’en ai rien à cirer, de Noël, et ce depuis belle lurette. Vous savez combien de gens seuls ne célèbrent pas Noël, faute de famille ? Combien de personnes au Québec passent des Fêtes plates à mort anyway, chaque année, faute d’argent, de moyens financiers ? Pour ma part, j’ai arrêté de les compter.
Mais ce que l’on remarque surtout, c’est qu’on n’a pas cessé de chialer, ces derniers mois, de médire et de diaboliser tous ces gens qui se rassemblaient au nom de la religion (les fêtes juives, sikhs et les autres), mais là, pour la fête de Noël, étrangement, c’est différent. Pour la société québécoise pseudo-catholique qui désire un État laïc (j’en suis), Noël, ça passe encore. Ce n’est pas pareil, c'est même nécessaire, c’est notre fête à nous…
D’ailleurs, m’a-t-on rouspété dernièrement, Noël n’est plus vraiment « une fête religieuse » – i.e. une fête chrétienne pour célébrer la naissance du Christ –, mais bien un rituel familial, une tradition.
Vrai, c’est devenu depuis longtemps un rituel commercial qui amène les gens à surconsommer vulgairement, à se ruer vers les centres commerciaux comme des bêtes sauvages afin de se rassembler dans leurs maisonnées grassement décorées pour se donner des cadeaux et, par la même occasion, s’échanger des becs, des poignées de main, des germes, des bactéries et, peut-être, un coronavirus…
Donc, si j’ai bien compris, pour les autres religions, leurs pratiquants qui, eux, croient vraiment à leurs fêtes religieuses, à sa valeur symbolique et à leur dieu, c’est mal, mauvais, méchant et même très irresponsables de leur part de se rassembler, mais pour la société-enfant pseudo-catholique ultra-consommatrice qui veut des beaux cadeaux emballés achetés entre autres sur Amazon, c’est ben correct.
Vive la logique, le nombrilisme, la crise climatique et la société laïque. Mais « Jésus vous aime » pareil.
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P.S. : Notez, chers abonnés, que ce blogue est une plateforme offerte par Blogger qui appartient à Google. Ils ont changé leur interface récemment et il y a plusieurs bogues, entre autres, le téléversement de photos est impossible, ce qui me met en beau fusil ! (Je vous avais pondu quelques petites chroniques avec photo à l’appui, d’la marde !) Aussi, Blogger/Google envoie parfois des « vieux » textes de façon totalement aléatoire, je n’y suis pour rien, que voulez-vous, même si vous m’en voyez bien désolée. Un jour, un jour!, on passera enfin aux choses sérieuses : Sacrer notre camp d'icitte !