Passer au contenu principal

Julie Payette a besoin d’espace


C’est l’une des richesses dont on parle trop peu, l’espace.

Si vous êtes riche, non seulement le temps vous appartient enfin – c’est l’argent qui doit « travailler pour vous » évidemment, pas le contraire –, et vous possédez ainsi les deux éléments fondamentaux de la plus grande ressource qui soit : l’espace-temps.

On le sait, les milliardaires, les millionnaires et les simples riches parvenus s’achètent ou louent des îles, durant leurs vacances ou pour leurs simples loisirs. Rien de moins ! La vraie évasion. Le reste, c’est pour la classe ouvrière.

Les pauvres, eux, doivent se contenter de petits espaces, vivant dans des endroits exigus, restreints, concentrés, surpeuplés, sans cour, ni jardin, ni espace vert, ni même balcon en arrière. (La pauvreté, cette prison)

Qui sont les plus touchés par la propagation du virus, d'ailleurs ? Les pauvres entassés les uns sur les autres, cela va sans dire, là où la concentration de la population, urbaine bien souvent, est importante, que ce soit ici à Montréal, dans des bidonvilles en Inde ou les favelas brésiliens.

L’espace, donc, comme richesse. Et Julie Payette, elle, gouverneure générale, représentante de la brillante et glorieuse reine d’Angleterre, ancienne astronaute par-dessus le marché, a évidemment besoin de beaucoup, beaucoup d’espace.

Il est clair que si tu es déjà allée dans l’espace, connu cette extase, tu dois sûrement être en manque le restant de tes jours, pas vrai ?

Tout le monde a sans doute vu cette jolie photo (rien d’anodin là-dedans) prise dans son beau bureau du Rideau Hall, avec, derrière elle, en background, cette belle affiche de la NASA, « I need my space » …

Well, who doesn’t, my dear ? 

En plus du climat toxique et de l’intimidation qui régneraient dans le milieu de travail de « Sa Seigneurie » – vous connaissez « la distance [exacte] entre le soleil et la lune », vous autres ? –, madame la gouverneure, qui occupe pourtant un poste bidon, insignifiant et purement figuratif, ne supporterait pas non plus de voir des gens ordinaires autour d’elle, les visiteurs, les agents de sa propre sécurité, de même que les employés d’entretien. « Selon de multiples sources, Mme Payette n'aime pas avoir les employés d'entretien dans son champ de vision. » … Aïe, aïe, aïe, pas facile la vie sur Terre, hein Mme Payette ?

Julie Payette a besoin d’espace ? De plus d’intimité ?

Et si elle faisait de l’air ? Et si elle prenait tout simplement le large ? Il me semble que ça règlerait le problème. On ferait d’une pierre deux coups. Tout le monde en sortirait gagnant, Mme Payette et le bon peuple, en abolissant carrément ce poste, cette fonction royalement inutile.

On sauverait beaucoup de temps, d’espace et d’argent… pour ces capricieuses et interminables rénovations. It’s a win-win situation, I say.

Get out, my dear, get out.

-----
AJOUT : Qui peut congédier la gouverneure générale? (9 août 2020)

Messages les plus consultés de ce blogue

Les fausses belles femmes

Après les Femmes poupées, femmes robotisées , voilà maintenant de fausses belles femmes dans un factice concours de beauté. Totalement artificielles, ces femmes, vous comprenez, ces différentes images ayant été générées par l’intelligence artificielle (IA) - (lire  Miss AI - Un podium de beauté artificielle ). Pour faire simple, il s’agit en réalité d’une vraie compétition toute féminine de la plus belle fausse femme créée par des hommes. Vous me suivez ? Non, on n’arrête pas le progrès. Ce sont majoritairement des hommes qui se cachent derrière la fabrication de ces images de fausses femmes. Des créateurs masculins qui passent sûrement d’innombrables heures devant un écran d’ordinateur à créer la femme idéale (ou de leurs rêves, allez savoir), à partir, on s’en doute, de leurs désirs, fantasmes, idéaux et propres standards de beauté – la beauté étant dans les yeux de celui qui regarde évidemment. Une beauté exclusivement physique, rappelons-le.  Même le jury est artificiel – ...

Les Grands Ballets canadiens et la guerre commerciale américaine

La guerre commerciale «  made in USA  » est commencée. De toutes parts, on nous invite à boycotter les produits et les services américains. Quoi ? Vous songiez aller en vacances aux États-Unis cette année ? Oubliez ça ! Il faut dépenser son argent au Canada, mieux encore, au Québec. Dans ce contexte, on nous appelle également à boycotter Amazon (et autres GAFAM de ce monde) ainsi que Netflix, Disney, le jus d’orange, le ketchup, le papier de toilette, etc. – nommez-les, les produits américains –, en nous proposant, et ce un peu partout dans les médias québécois, des équivalents en produits canadiens afin de contrer la menace américaine qui cherche ni plus ni moins à nous affaiblir pour ensuite nous annexer. Les Américains sont parmi nous  Pourtant, les Américains sont en ville depuis longtemps. Depuis 2013, en effet, les Grands Ballets canadiens de Montréal (GBCM) offrent une formation américaine ( in English, mind you , et à prix très fort qui plus est) sur notre territo...

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre...

Pour en finir avec Cendrillon

Il existe de nombreuses versions de « Cendrillon, ou, la Petite Pantoufle de verre », comme Aschenputtel,  ou encore « Chatte des cendres »... passons. Mais celle connue en Amérique, voire dans tous les pays américanisés, et donc édulcorée à la Walt Disney, est inspirée du conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du 17 e  siècle. D'ores et déjà, ça commence mal. En 2015, les studios Walt Disney ont d'ailleurs repris leur grand succès du film d'animation de 1950, en présentant  Cinderella  en chair et en os, film fantastique (voire romantico-fantasmagorique) réalisé par Kenneth Branagh, avec l'excellente Cate Blanchett dans le rôle de la marâtre, Madame Trémaine ( "très" main , en anglais), généralement vêtue d'un vert incisif l'enveloppant d'une cruelle jalousie, Lily James, interprétant Ella (elle) dit Cendrillon (car Ella dort dans les cendres, d'où le mesquin surnom), Richard Madden, appelé Kit ...

«Boléro» (2024), l’art de massacrer la danse et la chorégraphe

  Réalisé par Anne Fontaine ( Coco avant Chanel ), le film  Boléro  (2024) porte sur la vie du pianiste et compositeur français Maurice Ravel (Raphaël Personnaz) durant la création de ce qui deviendra son plus grand chef-d’œuvre, le  Boléro , commandé par la danseuse et mécène Ida Rubinstein (Jeanne Balibar). Alors que Ravel connait pourtant un certain succès à l’étranger, il est néanmoins hanté par le doute et en panne d’inspiration.  Les faits entourant la vie de Maurice Ravel ont évidemment été retracés pour la réalisation de ce film biographique, mais, étrangement, aucune recherche ne semble avoir été effectuée pour respecter les faits, les événements et, surtout, la vérité entourant l’œuvre chorégraphique pour laquelle cette œuvre espagnole fut composée et sans laquelle cette musique de Ravel n’aurait jamais vu le jour.  Dans ce film inégal et tout en longueur, la réalisatrice française n’en avait clairement rien à faire ni à cirer de la danse, des fai...