Passer au contenu principal

Saucisses, pas saucisses…


J’étais complètement dans le champ. Pendant quelques jours, observant cette vague accrue de visiteurs impromptus sur ce blogue, j’ai cru que les autorités cubaines étaient sur mon cas pour avoir blasphémé contre Fidel Castro dans l’une de mes récentes chroniques. (Vous excuserez cette tendance paranoïaque qui m’habite, c’est un reliquat de mes quelques années passées sur l’île caribéenne en forme d’alligator.)

J’avais tout faux, donc, comprenant par la suite qu’il s’agissait simplement de
M. Patrick Lagacé - fiou ! – qui revenait sur mon billet TLMEP – l’homme blanc, cette étoile dans sa chronique À bas les « partys de saucisses » : « Je comprenais la frustration de Mme Marchand, écrit-il, une seule femme dans une émission qui compte huit invités, c’est… peu. Cependant, je trouvais que ma correspondante faisait un mauvais procès à l’équipe de Guy A. Lepage et de sa rédactrice en chef Carole-Andrée Laniel, pour une raison bien simple : prendre UNE émission, celle du 11 mars 2018, c’est forcément tirer de grandes conclusions à partir d’un échantillon pas représentatif du tout. »

Saucisses, pas saucisses… l’émission du 11 mars 2018, je le répète, était enregistrée le jour de la Journée internationale des femmes. C’était mon point. That’s it, that’s all. Je ne tirerais jamais d’aussi grande conclusion à partir d’une seule émission, la féministe-anarchiste-en-câl… a réussi ses cours de statistiques.

Pour le reste, on peut définitivement passer à un autre appel, car on semble au final s’entendre « que les médias peuvent faire mieux en matière de surreprésentation des hommes. Et sans des voix qui protestent contre la sous-représentation des femmes dans les médias, et qui protestent fort, et qui protestent souvent, cette sous-représentation serait encore plus navrante. »

Super. Vous pouvez compter sur moi pour protester fort et souvent, j’adore.

Messages les plus consultés de ce blogue

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle portait en

Pour en finir avec Cendrillon

Il existe de nombreuses versions de « Cendrillon, ou, la Petite Pantoufle de verre », comme Aschenputtel,  ou encore « Chatte des cendres »... passons. Mais celle connue en Amérique, voire dans tous les pays américanisés, et donc édulcorée à la Walt Disney, est inspirée du conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du 17 e  siècle. D'ores et déjà, ça commence mal. En 2015, les studios Walt Disney ont d'ailleurs repris leur grand succès du film d'animation de 1950, en présentant  Cinderella  en chair et en os, film fantastique (voire romantico-fantasmagorique) réalisé par Kenneth Branagh, avec l'excellente Cate Blanchett dans le rôle de la marâtre, Madame Trémaine ( "très" main , en anglais), généralement vêtue d'un vert incisif l'enveloppant d'une cruelle jalousie, Lily James, interprétant Ella (elle) dit Cendrillon (car Ella dort dans les cendres, d'où le mesquin surnom), Richard Madden, appelé Kit