Passer au contenu principal

D’autres mises en garde venues de France


Récemment, le chroniqueur Normand Baillargeon présentait des mises en garde venues de France, concernant « la pénétration de l’islam dans les écoles en France » vue par Jean-Paul Brighelli dans son ouvrage L’école sous emprise. L’auteur français en veut notamment « à une certaine gauche qui aurait oublié ses origines et ses valeurs et qui refuse de condamner ce qu’hier encore elle aurait condamné. Il écrit : "On assiste [à un] grand retournement idéologique […] qui amène les féministes à défendre le voile islamique, symbole d’infériorité des femmes et autres billevesées cautionnées par d’ardents universitaires […]. Et les prétendus héritiers de Jaurès abandonnent le drapeau de la laïcité." »

Que des féministes et des gauchistes défendent férocement le port de vêtements et de signes religieux, du voile islamique ou autre instrument d’oppression servant essentiellement à invisibiliser les femmes dans l’espace public dépasse effectivement l’entendement.

D’autres mises en garde concernant l’islamisation des écoles comme de la société française en général nous proviennent également d’un article paru en mai dernier dans Le Figaro Magazine. Menée par les journalistes Nadjet Chrigui et Judith Waintraub, cette enquête sur le terrain, Comment l’islam militant transforme la France, a recueilli multiples témoignages dans divers secteurs d’activités en France, tant dans des écoles, des hôpitaux que différents milieux de travail. 

En plus de mettre en lumière un militantisme islamique très actif dans les écoles, qui cherche à imposer leurs règles et les lois de l’islam, cette enquête révèle que « tous les secteurs d’activité, ou presque, sont confrontés aux revendications religieuses d’une partie croissante de la population musulmane », créant « des tensions dans les rapports sociaux ». 

Les dérives de l’extrême gauche et le communautarisme 

Selon plusieurs témoins, l’école serait devenue une « cible à abattre » pour ces militants islamiques qui n’hésitent pas à recourir aux menaces et à l’intimidation contre quiconque ose critiquer l’islam. Malgré les principes de neutralité et de laïcité déjà existants dans les écoles publiques françaises, plusieurs observent une « bigoterie exacerbée chez les jeunes » par une islamisation des pratiques, des mœurs et des codes vestimentaires. Des élèves prient, psalmodient, organisent une « police des mœurs », pendant que des dirigeants d’école, considérés « le maillon faible contre l’entrisme islamiste », regardent ailleurs. 

Selon un professeur de lycée qui œuvre dans un établissement jugé « difficile », les principes de laïcité sont corrompus par de nombreux gauchistes à l’intérieur même de l’établissement : « Dans ce lycée, "gangrené" par les syndicats d’extrême gauche, dont il [le professeur] dit qu’ils sont souvent bien plus prompts à défendre le communautarisme que les principes de neutralité de l’école, la terreur et l’omerta règnent. Un climat propice à un entrisme islamiste décomplexé. » Tétanisée, la direction de nombreuses institutions scolaires détourne le regard, le mot d’ordre étant « pas de vagues ». 

Des élèves comme « chevaux de Troie » 

De plus, l’entrisme islamique n’est pas réservé à une poignée d’enseignants en position d’autorité. Il prend « plusieurs formes », l’une d’entre elles étant de recruter des élèves via les réseaux sociaux afin de les radicaliser. Agissant ainsi de l’intérieur, ces élèves mineurs deviennent des sujets actifs de propagande, d’islamisation des écoles. 

Selon un intervenant de la laïcité en milieu scolaire, des centaines d’élèves mineurs ont été signalés comme « actifs » pour des « risques ou des faits de radicalisation ». Comment ? « Cela se traduit, notamment par de plus en plus de contestations d’enseignements. Les jeunes interdisent la nudité dans l’art, les sujets de sexualité en sciences. En sport, on voit apparaître de plus en plus de certificats médicaux de complaisance brandis par des filles qui refusent de se mettre en maillot de bain à la piscine. Ces comportements ressemblent à des réactions stéréotypées. Ils ne sont pas le fruit du hasard et sont clairement télécommandés par des idéologues islamistes qui s’appuient énormément sur les réseaux sociaux pour utiliser ces jeunes comme des chevaux de Troie. » 

« Autre lieu, même ambiance » 

La peur règne aussi dans plusieurs milieux de travail. C’est le cas, par exemple, dans des cliniques et des hôpitaux où des musulmanes refusent de recevoir des soins d’urgence prodigués par un homme, ce qui peut évidemment avoir des « conséquences dramatiques » tant pour la patiente que pour le personnel soignant. L’obstétrique et la gynécologie étant en « première ligne face à la montée des revendications liées à l’islam », plusieurs témoins affirment que ce phénomène est « en expansion continue ». 

D’autres employeurs croulent quant à eux sous la pression des demandes d’« accommodements raisonnables » concernant le port du voile, la prière, la nourriture halal, le ramadan, etc., alors que, toujours selon l’enquête du Figaro, « 76% des faits liés à la religion en entreprise concernent l’islam ».

En France, finalement, « la proportion de femmes musulmanes portant le voile islamique a augmenté de moitié en une décennie, [soit] de 2009 à 2020 ». Alors qu’aucune donnée ou statistique ne semble disponible ici, au Québec, pour appuyer nos observations et quantifier une telle augmentation, on constate en effet une hausse importante du port du voile islamique (hidjab) et, surtout, intégral (abaya, khimar, niqab, tchador ou autre) à Montréal – comme si ces jeunes femmes avaient pour mission d’être plus visibles dans l’espace public québécois. 

Une enquête sur l’islamisation des écoles, ici même à Montréal, semble fort souhaitable. Car le terrain, lui, ne ment pas.

Messages les plus consultés de ce blogue

Le Prince et l’Ogre, le mauvais procès

Poursuivi en justice pour des agressions sexuelles et des viols qu’il aurait commis à l’endroit de plusieurs femmes, un homme connu du grand public subit un procès. Dans le cadre de ces procédures, des témoins défilent à la barre. Parmi ceux-ci, des amis de longue date, des proches, des collègues et d’anciens collaborateurs venus témoigner en faveur de l’accusé. Tous soulignent sa belle personnalité, le grand homme qu’il a toujours été. Ils le connaissent bien ; cet homme n’est pas un agresseur. Au contraire, il a toujours joui d’une excellente réputation.  C’est un homme « charmant, courtois, poli et respectable » tant envers les hommes que les femmes, répéteront-ils. Il est « un peu flirt », certes, « comme bien d’autres ». Mais personne n’a souvenir qu’on ait parlé en mal de lui. Jamais. Parfois, il est vrai, il a pu se montrer insistant envers quelques femmes, affirmera lors d’une entrevue un excellent ami depuis le Vieux Continent. Mais on pa...

Les Grands Ballets canadiens et la guerre commerciale américaine

La guerre commerciale «  made in USA  » est commencée. De toutes parts, on nous invite à boycotter les produits et les services américains. Quoi ? Vous songiez aller en vacances aux États-Unis cette année ? Oubliez ça ! Il faut dépenser son argent au Canada, mieux encore, au Québec. Dans ce contexte, on nous appelle également à boycotter Amazon (et autres GAFAM de ce monde) ainsi que Netflix, Disney, le jus d’orange, le ketchup, le papier de toilette, etc. – nommez-les, les produits américains –, en nous proposant, et ce un peu partout dans les médias québécois, des équivalents en produits canadiens afin de contrer la menace américaine qui cherche ni plus ni moins à nous affaiblir pour ensuite nous annexer. Les Américains sont parmi nous  Pourtant, les Américains sont en ville depuis longtemps. Depuis 2013, en effet, les Grands Ballets canadiens de Montréal (GBCM) offrent une formation américaine ( in English, mind you , et à prix très fort qui plus est) sur notre territo...

« Femme Vie Liberté » Montréal 2024 (photos)

Deux ans après la mort de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour le port « inapproprié » de son voile, le mouvement iranien « Femme Vie Liberté » se poursuit...  ----- Photos  : Sylvie Marchand, Montréal, 15 sept. 2024  À lire  :  Malgré la répression, de nombreuses Iraniennes ne portent pas de hijab ( La Presse , 14 sept. 2024)  Iran : deux ans après la mort de Mahsa Amini, la répression « a redoublé d’intensité » (Radio-Canada, 15 sept. 2024)

«Boléro» (2024), l’art de massacrer la danse et la chorégraphe

  Réalisé par Anne Fontaine ( Coco avant Chanel ), le film  Boléro  (2024) porte sur la vie du pianiste et compositeur français Maurice Ravel (Raphaël Personnaz) durant la création de ce qui deviendra son plus grand chef-d’œuvre, le  Boléro , commandé par la danseuse et mécène Ida Rubinstein (Jeanne Balibar). Alors que Ravel connait pourtant un certain succès à l’étranger, il est néanmoins hanté par le doute et en panne d’inspiration.  Les faits entourant la vie de Maurice Ravel ont évidemment été retracés pour la réalisation de ce film biographique, mais, étrangement, aucune recherche ne semble avoir été effectuée pour respecter les faits, les événements et, surtout, la vérité entourant l’œuvre chorégraphique pour laquelle cette œuvre espagnole fut composée et sans laquelle cette musique de Ravel n’aurait jamais vu le jour.  Dans ce film inégal et tout en longueur, la réalisatrice française n’en avait clairement rien à faire ni à cirer de la danse, des fai...

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle p...