Tout cela a débuté par une banale chicane de voisins, des propriétaires d’immeubles et de terrain. Le problème : un supposé « affaissement » de terrain. On ne parle ici d’éboulis, loin de là, mais d’une légère dépression, une petite pente qui déplaît à l’œil de lynx du voisin qui souhaite vendre sa belle propriété afin de profiter de ce marché surchauffé, soit un immeuble de cinq logements. Ça vaut combien, un quintuplex ? « Cher ! », dirait mon frère. Tout de go, après quelques minutes de discussion seulement, les ego masculins des fiers propriétaires concernés se sont gonflés, les torses se sont bombés, pas moyen de communiquer, les avocats ont été appelés. « J’ai mis mes avocats là-dessus », m’a confié le propriétaire de l’immeuble où j’habite. Les experts en la matière ont par la suite défilé, les uns après les autres, cela a duré des mois. Les menaces couraient, les onéreux appels d’avocats se multipliaient. Le permis de...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte