Passer au contenu principal

En rafale… (3)


Un homme qui pose des questions est à son affaire. Une femme qui pose des questions, elle, ne se mêle pas de ses affaires…

À quel moment dans l’Histoire, on a décidé qu’il n’y avait que des winners et des losers dans la vie ? Est-ce en lien avec le machisme, ou c’est juste à cause des Canadiens ?

En plus d’apprendre à dire les Québécois et les Québécoises, M. Legault parviendra-t-il à parler de pauvreté, de culture, d’environnement et de transports en commun ? Car on part de loin en titi, non ?

Maintenant qu’on a un conseil des ministres paritaire, est-ce que le gros bon sens, l’écoute et l’empathie siégeront également à l’Assemblée nationale ?

Parlant de gros bon sens, la laïcité… Ça ne se fait pas dans les deux sens ?

Au fait, était-ce une idée de GND de Tenir tête à la reine d’Angleterre ? Ou celle à Manon ? (Manon! Manon! Manon!)

Sous un saule pleureur, il m’arrive de verser une larme ou deux. C’est de sa faute, ou je ne suis qu’une soul pleureuse ?

C’est moi ou les larmes d’une femme sont encore ridiculisées – une émotive, une instable, une hystérique, name it -, mais les larmes d’un homme, elles, sont valorisées, voire récompensées – quelle authenticité, quelle sensibilité, « quelle injustice vous subissez M. Kavanaugh » … (À voir - le segment Kavanaugh de John Oliver, in English.)

Comme je n’ai pas de laveuse-sécheuse - loser -, selon le pseudo-coach de vie Alex Perron, je n’ai pas réussi ma vie. Est-ce que les pauvres réussissent leur mort au moins ?

Quand j’entends des questions de vedettes comme « Que diriez-vous aujourd’hui à la jeune femme que vous avez été ? », je réponds spontanément dans mon salon : « T’es mieux d’pas savoir ce qui s’en vient, ma belle… »

Maintenant que le pot est légal, on connaît enfin le prénom du livreur. La légalisation du cannabis favorisera-t-elle les rapprochements humains au Québec et au Canada ?

Au fait, pensez-vous que le stress, le rendement et le PIB vont baisser suite à cette légalisation ?

La semaine dernière, j’ai reçu 22 courriels du cabinet de l’ancienne ministre de la Condition féminine, Hélène David, donnant finalement suite à mes « quelques » envois : « À la suite des plus récentes élections, l’adresse de courriel que vous avez utilisée n’est plus active. Nous diffuserons dans quelques jours la nouvelle adresse qui permettra de joindre cette circonscription sur la page http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/index.html du site Web de l’Assemblée nationale. » … Est-ce ce qu’on appelle de l’efficacité néolibérale ? De quessé que je vous disais ? (Se radicaliser lentement)

Parlant de Condition féminine, la nouvelle ministre, Sonia LeBel, ex-procureure, ministre de la Justice et clairement féministe… Ça sent la belle opportunité de réformer le système judiciaire et le traitement des plaintes à caractère sexuel, pas vrai ?

Comme je dérange (poliment) beaucoup de monde, j’ai récemment envoyé un courriel intitulé « J’ai l’espérance aussi… » à un homme qui semble avoir beaucoup de pouvoir dans une importante société d’État… Est-ce ainsi qu’on va finir par tous les convaincre d’inclure les femmes dans leurs décisions, un par un ? Parce que j’ai le temps, tsé… (Pas d’argent, pas d’enfant, pas de Facebook, pas de char, pas de vie excitante, … Faut être là. Quand ça compte.)

À temps perdu, je planche sur un roman. Plus souvent qu’autrement, je m’interroge : « Suis-je effectivement en train de perdre mon temps avec ça ? » … Bof. En attendant la Révolution, why not ?

Lorsque je constate la poignée d’individus qui lit cette chronique, je me demande : « C’est qui c’te monde là ? Y’ont rien à faire eux autres non plus ? »

Messages les plus consultés de ce blogue

Les fausses belles femmes

Après les Femmes poupées, femmes robotisées , voilà maintenant de fausses belles femmes dans un factice concours de beauté. Totalement artificielles, ces femmes, vous comprenez, ces différentes images ayant été générées par l’intelligence artificielle (IA) - (lire  Miss AI - Un podium de beauté artificielle ). Pour faire simple, il s’agit en réalité d’une vraie compétition toute féminine de la plus belle fausse femme créée par des hommes. Vous me suivez ? Non, on n’arrête pas le progrès. Ce sont majoritairement des hommes qui se cachent derrière la fabrication de ces images de fausses femmes. Des créateurs masculins qui passent sûrement d’innombrables heures devant un écran d’ordinateur à créer la femme idéale (ou de leurs rêves, allez savoir), à partir, on s’en doute, de leurs désirs, fantasmes, idéaux et propres standards de beauté – la beauté étant dans les yeux de celui qui regarde évidemment. Une beauté exclusivement physique, rappelons-le.  Même le jury est artificiel – ...

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre...

Pour en finir avec Cendrillon

Il existe de nombreuses versions de « Cendrillon, ou, la Petite Pantoufle de verre », comme Aschenputtel,  ou encore « Chatte des cendres »... passons. Mais celle connue en Amérique, voire dans tous les pays américanisés, et donc édulcorée à la Walt Disney, est inspirée du conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du 17 e  siècle. D'ores et déjà, ça commence mal. En 2015, les studios Walt Disney ont d'ailleurs repris leur grand succès du film d'animation de 1950, en présentant  Cinderella  en chair et en os, film fantastique (voire romantico-fantasmagorique) réalisé par Kenneth Branagh, avec l'excellente Cate Blanchett dans le rôle de la marâtre, Madame Trémaine ( "très" main , en anglais), généralement vêtue d'un vert incisif l'enveloppant d'une cruelle jalousie, Lily James, interprétant Ella (elle) dit Cendrillon (car Ella dort dans les cendres, d'où le mesquin surnom), Richard Madden, appelé Kit ...

« Femme Vie Liberté » Montréal 2024 (photos)

Deux ans après la mort de Mahsa Amini, décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour le port « inapproprié » de son voile, le mouvement iranien « Femme Vie Liberté » se poursuit...  ----- Photos  : Sylvie Marchand, Montréal, 15 sept. 2024  À lire  :  Malgré la répression, de nombreuses Iraniennes ne portent pas de hijab ( La Presse , 14 sept. 2024)  Iran : deux ans après la mort de Mahsa Amini, la répression « a redoublé d’intensité » (Radio-Canada, 15 sept. 2024)

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle p...