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Messages

Affichage des messages du septembre, 2025

Les éternels enfants (et l’indépendance du Québec)

Enfants, nous rêvions d’être grands. Nous attendions impatiemment ce moment. Plus que tout, nous désirions devenir des adultes au plus vite, au plus sacrant, le plus rapidement possible. Être un adulte signifiait avoir enfin la paix! Être enfin libre, autonome, indépendant. Plus personne pour nous dire quoi faire, quand manger, à quelle heure prendre son bain pis aller se coucher. La paix, je vous dis ! La liberté, l’autonomie.  Devenir un adulte voulait également dire être totalement libre d’explorer le monde comme bon nous semble, peut-être même le conquérir, le façonner mais, surtout, se réaliser comme individu, en haut de la pyramide de Maslow. La réalisation de soi, quoi.  Étonnamment, depuis quelques années maintenant, cette tendance semble avoir nettement changé. Même qu’elle a fait demi-tour, exécuté un 180 degré. Dans l’espace public, on ne compte plus le nombre de jeunes adultes (et de pas mal moins jeunes adultes) qui s’habillent comme des enfants ou d’éternels adol...

Moi non plus, Madame, je ne reconnais plus mon Québec

Moi non plus, Madame, je ne reconnais plus mon Québec, si cher à mon cœur. Depuis quelques années déjà, je me sens comme si c’était moi, l’étrangère, dans mon propre pays, alors que je suis née ici, au Québec, à Trois-Rivières. Et c’est malheureusement la réalité de beaucoup de Québécoises et de Québécois qui se sentent bousculés, méprisés, peinant à se faire servir dans notre langue, le français, ici même sur notre territoire québécois.  Plusieurs nouveaux arrivants et citoyens canadiens ne se cachent même plus pour mépriser ouvertement les « Kebs » et la (non) culture québécoise. Dans plusieurs endroits au centre-ville de Montréal, plusieurs refusent même de nous servir en français, tout en riant à pleines dents. C’est la loi, vous me direz. Quelle loi ? Ces gens ne connaissent absolument rien au peuple québécois ni à nos lois. Ils vivent en Amérique, eux, au Canada.  Récemment, alors que je tentais de lui venir en aide, un immigrant, un homme racisé en chaise roul...

Une autre grève à la STM ?

Certains journalistes semblent un peu naïfs. Ils se demandent encore si la grève de la Société de transport de Montréal (STM) prévue la semaine prochaine aura effectivement lieu. Peut-elle être encore évitée ?, se demandent certains. Je vous le dis tout de suite, chers amis, la grève aura bel et bien lieu la semaine prochaine. Comment je le sais ? Les pancartes sont déjà posées à la porte des stations de métro depuis ce matin : « Grève en cours ». Vous ne pensez tout de même pas que les employés de la STM ont fait tout ce travail pour rien. Ils y tiennent, à leur grève, voyons, c’est clair comme de l’eau de roche.  Sur le site de la STM , il est écrit : « La grève du Syndicat du transport de Montréal (employés des services d’entretien) sera en cours du 22 septembre au 5 octobre si aucune entente n’est conclue. » Aucune entente ne sera conclue d’ici là. Ils sont trop bien organisés, cette fois, pour ne pas tenir cette grève. Ils n’ont pas posé tout...

Le peuple mou

C’est l’histoire d’un peuple qui s’excuse sans cesse d’exister. Incapable de se tenir deboutte et de se faire respecter, le peuple mou perd chaque jour du terrain dans son presque pays, dans sa propre société.  Ici, de nouveaux arrivants qui connaissent seulement l’anglais et des citoyens mous qui s’empressent de leur parler  in English  pour se montrer respectueux, pour les accommoder. Là-bas, des affiches et des pancartes devant des commerces en chinois, en arabe ou en espagnol seulement et le peuple mou adore ça. Ça fait vraiment plus exotique, multiethnique, multiculturaliste, et ce, à quelques pas de la maison seulement. Pas besoin de partir, de voyager, on peut juste aller se promener au centre-ville de Montréal ou à la Plaza St-Hubert. La belle affaire. Les avantages de la mollesse... Au centre-ville de Montréal, des citoyens mous n’hésitent pas à changer de langue dès qu’on s’adresse à eux en anglais, au lieu d’exiger d’être servis en français. Le mot « exige...

Méditer à l’église

Plusieurs fois par semaine, je vais à l’église. (C’est ma grand-mère Julia qui serait contente de savoir ça.) Seulement, je ne vais pas là pour prier, mais bien pour méditer. D’abord, parce que ça sent l’encens – j’apprécie particulièrement cette odeur. Ensuite, le silence y règne habituellement – même s’il n’est pas absolu. Car partout, sur cette planète de merde, il y a toujours des humains insupportables, même chez les plus fervents croyants et les dévotes, qui se promènent avec des téléphones et des gadgets qui sonnent constamment. « Bip, bip… » « Dee gue di gue ding ding… Dee gue di gue ding ding… Dee gue di gue ding ding… »  « Ah mon Dieu Seigneur Jésus. Maudit que le monde m’énarve ! », me dis-je en mon for intérieur.  Je vais à l’église, donc, non pas pour les rituels religieux mais pour le lieu. L’endroit m’apparait parfait pour méditer (transcendentalement ou non) ou simplement pour s’arrêter un moment et réfléchir à sa vie, notamment....