Enfants, nous rêvions d’être grands. Nous attendions impatiemment ce moment. Plus que tout, nous désirions devenir des adultes au plus vite, au plus sacrant, le plus rapidement possible. Être un adulte signifiait avoir enfin la paix! Être enfin libre, autonome, indépendant. Plus personne pour nous dire quoi faire, quand manger, à quelle heure prendre son bain pis aller se coucher. La paix, je vous dis ! La liberté, l’autonomie. Devenir un adulte voulait également dire être totalement libre d’explorer le monde comme bon nous semble, peut-être même le conquérir, le façonner mais, surtout, se réaliser comme individu, en haut de la pyramide de Maslow. La réalisation de soi, quoi. Étonnamment, depuis quelques années maintenant, cette tendance semble avoir nettement changé. Même qu’elle a fait demi-tour, exécuté un 180 degré. Dans l’espace public, on ne compte plus le nombre de jeunes adultes (et de pas mal moins jeunes adultes) qui s’habillent comme des enfants ou d’éternels adol...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte