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La grosse tête brûlée


Lorsque Donald Trump a involontairement quitté la Maison-Blanche, on se disait qu’on aurait enfin la paix. Sous sa gouverne chaotique, houleuse et fort douteuse, s’informer sur la situation américaine relevait du défi, tellement tout était devenu insupportable. Pu capable d’entendre sa voix, encore moins de l’écouter répandre ses conneries, ses âneries, ses vacheries, ses tromperies et autres calomnies typiquement trumpistes. Trop imbuvable. On en faisait de l’urticaire. Après sa défaite électorale, donc, c’était enfin la fin de l’omniprésence du président orange dans le paysage médiatique. Du moins en apparence. Une tête brulée. Un écervelé. Un narcissique fini. Un être malhonnête. Bon débarras. Bye, là.

La tête brûlée orange 

Au Québec, ces temps-ci, c’est l’ex-députée de Québec solidaire (QS), Catherine Dorion, qui réapparaît dans le paysage, provoquant dans son sillon une montée d’urticaire populaire. On croyait pourtant être débarrassé. Mais non. Là revoilà qui revient à la charge avec ses gros sabots, son précieux nombril, son immense ego, ses mauvaises manières et son langage vulgaire, tout cela pour vendre son livre Les têtes brûlées. Non merci.  

L’ex-députée orange ayant siégé à l’Assemblée nationale, c’est sûrement d’intérêt public. Mais qu'importe, on est pu capable de l’entendre. Juste écouter (partiellement) les innombrables entrevues qu’elle accorde en grand nombre ces jours-ci dans les différents médias relève de l’exploit, d’un effort extraordinaire. On ne va tout de même pas recommencer à faire de l’urticaire ? Faut choisir ses batailles et ses luttes fécondes.

Plusieurs croient, à tort, que si l’on est une femme, artiste, militante, féministe, gauchiste, indépendantiste, toute le kit, on aime forcément Catherine Dorion et son style « original ». Désolée, mais non. Je l’ai maintes fois exprimé et vais le répéter : la présumée artiste et militante Catherine Dorion est là d’abord et avant tout pour ses intérêts personnels. Dit autrement, tout ce qui intéresse Catherine Dorion, c’est Catherine Dorion. 

À l’Assemblée nationale, alors qu’elle avait pourtant un certain pouvoir, Mme Dorion n’a cessé de faire parler d’elle pour les mauvaises raisons – ses costumes, ses habillements d’éternelle adolescente et ses interminables enfantillages. Pour le militantisme et l’avancement réel de dossiers, faut repasser. Encore faut-il se présenter… 

Un de ses anciens collègues solidaires affirme par ailleurs que Mme Dorion, en plus de son absentéisme, a utilisé la machine politique de QS pour se hisser elle-même plus haut. On a aucune difficulté à le croire. 

Toujours en manque de lumière et d’attention, l’ex-députée orange de Taschereau revient donc dans le paysage et le cirque médiatique qu’elle déplore tant pour les mêmes raisons qui l’ont poussée vers la politique : faire parler d’elle. Et à l’entendre ici et là, Mme Dorion n’a manifestement réalisé aucun exercice d’introspection. Comme d’habitude, Catherine Dorion n’a pas réfléchi à la situation. Elle n’a pas médité ni même cherché à imaginer un seul instant quelle était sa part de responsabilité dans tout ce cirque médiatique qu’elle a joyeusement alimenté et duquel elle s’est grassement nourrie. La tête brulée n’a encore rien compris. Même nombrilisme, même immaturité. 

Et comme Donald Trump, le président orange, l’ex-députée orange aime beaucoup (trop) parler, n'écoute pas, adore s’écouter parler et se trouve particulièrement géniale. Les deux sont insupportables. 

Avec sa caricature d’aujourd’hui, Le livre de Catherine Dorion, Chapleau résume assez bien la situation. Seule correction à apporter : la grosse tête brûlée de Catherine Dorion, en réalité, n’entre pas dans le cadre. Bye, là.

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