Ils sont présents un peu partout dans la ville. Ils ne se cachent aucunement en fait, étant munis de belles grosses pancartes repérables. Chaque fois que j’en vois un, deux ou quatre, de ces chrétiens extrémistes anti-avortement, je me gâte et leur pose la même question. Il y en avait quelques-uns auparavant qui se tenaient près des Promenades de la Cathédrale. Ils ont disparu depuis, ces fanatiques, sans doute en raison du coronavirus. Faut dire aussi que le centre-ville est sale, éventré, meurtri et pas mal tranquille. Mais cette semaine, il faisait beau, et en traversant la ville à pied d’ouest en est, j’en ai aperçu trois au coin de Ste-Catherine et Berri, la chance. J’ai beau insister au fond de moi-même – « Laisse tomber, ma vieille ! Ça ne vaut pas la peine » –, mais c’est plus fort que moi, et clairement, ça vaut la mienne. « Vous avez un utérus, vous autres, messieurs ? » Et là, ça démarre. On me balance habituellement la même cha...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte