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Les pantins


La question, quand quelqu’un ouvre la bouche, demeure toujours de savoir s’il existe une force plus puissante derrière qui tire les ficelles, et si oui, quoi ou QUI ?

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« Le roi dans les mains du Triboulet n’est qu’un pantin tout-puissant qui brise toutes les existences au milieu desquelles le bouffon le fait jouer. »

– Victor Hugo (1802-1885), Le roi s’amuse (1832)

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« This whole country is going nuts, and the NRA is in our way 
They’re responsible for this whole production 
They hold the strings, they control the puppet […] 
They love their guns more than our children » 

Eminem [attacks NRA in awards show performance], Nowhere Fast, iHeartRadio Music awards, mars 2018 (March For Our Lives)

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« In recent weeks, Beijing has engaged in a widespread propaganda and disinformation campaign to exculpate itself from its fatal mishandling of the coronavirus outbreak. The truth is that China had an opportunity early on to forestall the spread of COVID-19 and alert the world about the threat and chose, instead, to try to protect its reputation—with a shameful assist from Mr. Tedros. »

– Brett D. Schaefer, WHO and Its Leader Play China’s Puppets on Coronavirus (Heritage Foundation, 3 avril 2020)

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Et finalement, pensiez-vous que le Parti communiste chinois avait oublié les manifestants pro-démocratie de Hong Kong de 2019 ? Des arrestations ont eu lieu samedi dernier : Under Cover of Coronavirus, Hong Kong Cracks Down on Protest Movement (The New York Times, 21 avril 2020).

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À visionner : Michigan Health Care Worker Blasts 'Idiots' Protesting Stay-Home Order | The 11th Hour | MSNBC (15 avril 2020, 3 min.)

Messages les plus consultés de ce blogue

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Femmes consommables

Elles ne datent pas d’hier, ces maudites pubs à marde. Mais lorsque j’ai aperçu celle-ci, au début de l’été, cette gigantesque publicité de bières au métro McGill, j’ai pensé, comme une vraie hurluberlue habitant toujours la planète Utopie  : «  Pfft ! Ça ne passera jamais ! Dans l’temps de l’dire, ces affiches seront recouvertes de collants "pub sexiste" que les féministes apposent ici et là, au centre-ville de Montréal. Check ben ça… ! » Je suis repassée maintes fois devant depuis, jamais vu un seul collant, sapristi. Neuf femmes consommables, mesdames et messieurs – neuf ! un vrai harem –, bien fraîches évidemment, et de préférence « à prendre » sur le bord d’un lac quelque part pendant vos vacances : la Brise du lac , la Ci-boire , la Matante , la Désirée , la Chipie , la Valkyrie , la Joufflue , la Belle Mer – quelqu’un devrait définitivement aller consulter –, ou encore la Nuit blanche – j’imagine que, comme Brise du lac , elle aussi n’est que de passage… I

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle portait en