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Ce n'est pas mon genre


Après un automne enlevant pour le mouvement des femmes et la reconnaissance de nos réalités parfois tordues et hypersexualisées, voilà que la déception des derniers jours se mêle à l'espoir au féminin envisagé.

En effet, les membres de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) ont élu pour présidente une personne trans, et la vice-présidente, elle, (qui ne semble pas connaître l'Histoire) est pour sa part fièrement queer. Tant mieux pour vous autres, mesdames. S'assumer, c'est important.

Et voilà que le lendemain, on apprend que Québec solidaire (QS), le parti politique clairement féministe depuis sa création, a écarté de son discours « égalité entre les sexes » pour employer la formule « égalité et diversité des genres ». Ayoille.

Euh... vous excuserez, mesdames, le fait que je ne sois qu'une simple femme, née de sexe féminin, hétérosexuelle, blanche (grisâtre) qui plus est - sans doute rien de plus plate et de banal pour plusieurs par les temps qui courent -, mais je croyais sincèrement qu'il y avait déjà des groupes représentant les droits des trans et des queers, sous diverses appellations comme LGBTQ2+.

Je croyais également que le mouvement féministe était là pour défendre les droits des femmes, pas celui des genres.

Tomato, tomato? Pas vraiment.

S'il y a une chose essentielle qui distingue clairement les deux sexes, dans une perspective binaire, et entre lesquelles il existe effectivement un continuum de l'identité sexuelle, c'est bien la testostérone (on en reparlera un autre tantôt de cette fameuse neuro-hormone) dont on reconnaît scientifiquement les effets sur le comportement humain.

Et je continue de croire, aussi ordinaire cela puisse paraître, que la lutte des femmes doit être représentée par une femme qui a vécu ce qu'est le fait d'être de sexe féminin depuis sa naissance, avec 7 à 9 fois moins de testostérone dans le corps.

Ce n'est pas mon genre, mais là, FFQ et QS, vous venez complètement de me perdre.

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