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Messages

Affichage des messages du novembre, 2025

Laïcité et voile intégral: pourquoi s’arrêter là?

Demain, le ministre responsable de la Laïcité, Jean-François Roberge, va déposer un projet de loi à l’Assemblée nationale servant à « renforcer » la laïcité de l’État en mettant fin notamment aux salles de prière dans les écoles ainsi qu’au port du voile intégral.  « C’est comme ça qu’on vit au Québec » aurait « gribouillé » le ministre Roberge sur la page couverture du projet de loi, nous apprend le Journal de Montréal . C’est très bien. Or, on pose la question : pourquoi s’arrêter là ?  Par la même occasion, les femmes voilées ne seront plus permises sur les affiches publicitaires. C’est très bien. Ni des images de fillettes voilées, on espère ? Mais, là encore, pourquoi s’arrêter là ?  C’est comme ça qu’on vit au Québec  Si « c’est comme ça qu’on vit au Québec », pourquoi alors ne pas couvrir l’ensemble du territoire québécois ? Tous les espaces publics ? Pourquoi s’en tenir seulement aux écoles et aux institutions scolaires...

Le monde ne va pas bien

Le monde est malade, man . Le monde ne va clairement pas bien, c’est certain. Partout où vous allez, c’est écrit, dit ou exprimé quelque part : « Aucune forme de violence ne sera tolérée ».  Vous montez dans le bus ou passez la barrière du métro ? « Interdiction de menacer, d’injurier, de cracher. Aucune forme d’agression ne sera tolérée ». Ayoille. Vous appelez pour un service quelconque quelque part, à la Ville ou au gouvernement du Québec, même chose, même rengaine. Un long (parfois très long) message ou un avertissement précédent le contact avec un agent ou une préposée du « service à la clientèle » vous demandant gentiment politesse et courtoisie : « Nos échanges sont basés sur le respect et la courtoisie. Nous ne tolérons pas… ». C’est partout, je vous dis. Dans l’autobus, dans le métro, au guichet d’information quelque part, à la bibliothèque, au comptoir des abonnements, etc., partout, quoi. « Soyez respectueux envers l’agent… »...

Lueur d’espoir

Il faisait très froid et il faisait très noir. Il fallait marcher rapidement tout en cherchant un peu de lumière, de chaleur et d’espoir. Et puis, tout à coup, un boutte de fleur de lys est apparu dans notre champ de vision. Oh wow, attention !  Il fallait simplement terminer le travail déjà entamé et retirer cette maudite affiche  in English qui obstruait le message. Gratte, gratte, et puis le voilà, placardé sur un banal parcomètre de la rue Ste-Catherine à Montréal.  OUI, vive le Québec libre !

«Avant le crash» et la charge biologique des femmes

La populaire série télévisée « Avant le crash » est terminée. Cette troisième et dernière saison signe la fin de ces amis ultracapitalistes et c’est parfait ainsi. Tout a été bouclé. Par ailleurs, pendant combien de saisons peut-on entamer chaque épisode avec un gros plan sur un homme ébranlé qui nous parle philosophiquement de la vie, du « succès », de la perte de soi et du crash imminent, tout en citant Camus ? La recette était excellente pour trois services seulement.  N’empêche, on va s’ennuyer de ces personnages à la fois attachants, imparfaits, grugés par l’ambition et le désir de toujours avoir plus et, surtout, de « gagner ». On a même aimé « détester » certains d’entre eux chaque semaine.  Mais la brillante Évelyne (Karine Vanasse) va nous manquer. Quelle femme ! Si Clara (Valérie Tellos) incarnait la « femme du futur » – la femme libre dans sa carrière, libre dans sa sexualité, libre dans son couple, libre dans toute –, Évelyne...

Donald Trump et les femmes animales

Jeudi le 6 août 2015 avait lieu le premier débat télévisé entre les candidats aux primaires républicaines pour la Maison-Blanche. Sur la scène, que des hommes, dont Donald Trump, une vedette de téléréalité peu habituée à partager la scène et la lumière. Durant ce débat, celui qui allait devenir le 45 ième  président des États-Unis en 2016 fut interrogé par l’animatrice et journaliste de Fox News, Megyn Kelly, sur son rapport aux femmes, lui citant au passage des insultes et des propos misogynes qu’il avait tenus dans l’espace public. Piqué au vif, Donald Trump déclara après le débat avoir été traité de manière « injuste » («  unfair  ») par la populaire animatrice. Fidèle à son habitude, Trump s’empressa durant la nuit suivant le débat télévisé (à 3h40 du matin précisément) à déverser son fiel sur les réseaux sociaux, qualifiant la journaliste de « pas très bonne et professionnelle » et de «  bimbo  », soit une simple « pétasse » ou «...