Comme d’habitude, la Grande Bibliothèque était encore bondée de monde ces derniers jours. À la recherche d’une place (pas trop sale) pour s’installer et y travailler, on circule de long en large entre les rangées et les tables disponibles sur les différents étages. Ce faisant, on aperçoit une musulmane accroupie au sol en train de prier. Sans aucun égard pour les usagers autour d’elle ni grande discrétion, la femme voilée faisait sa prière sur le tapis infect de la Grande Bibliothèque. En demandant à un employé s’il était normal que des personnes prient sur le sol et si cette pratique religieuse était permise ou tolérée à la Grande Bibliothèque, un préposé à l’accueil me répondit : « Encore ! » On m’expliqua par la suite qu’un autre usager, quelques minutes plus tôt, venait tout juste d’être « expulsé » des lieux puisqu’il priait au sol, une pratique interdite entre les murs de cette institution publique. L’employé ajouta qu’il existe plusieurs inter...
Parce que les Québécoises sont debout, mais à bout - chronique d'une femme à boutte