Notre premier ministre François Legault aime les « gagnants ». Les « winners », comme on dit dans le langage courant, au hockey comme dans la société, c’est beau, c’est admirable, c’est même épatant. Les « losers », en revanche, pas trop. M. Legault a même publié un livre en 2013 qui s’intitule Cap sur un Québec gagnant : le projet Saint-Laurent . Dans ce livre résumant sa vision comptable de la vie comme celle d’un Québec gagnant, il explique en détail comment il faut s’enrichir individuellement, viser la prospérité collectivement et, ultimement, c’est très important, réduire l’écart de richesse entre le Québec et l’Ontario – sa véritable obsession depuis la nuit des temps. Et, pour ce faire, il faut évidemment augmenter les salaires. C’est « di’icile » Cette semaine, après 8 jours de « gros travaux » d’une très courte session parlementaire, notre premier ministre a enfin reconnu qu’il est « difficile » de vivre avec 18$ l’heure (le salaire minimum est à 14,25$ soit dit en pas