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En rafale… (8)



Comme le petit hamster est pogné dans les roues cognitives de cette crise, femme ou homme, on se pose encore beaucoup (plus) de questions…

***

Est-ce vraiment encore pertinent de nous demander, à l’entrée de l’épicerie, si on a voyagé dernièrement ? La transmission est pas mal communautaire depuis un boutte, là, non ?

« Avez-vous des symptômes ? Fièvre ? Toux ? » … Sincèrement, qui répond « oui », une fois rendu à la porte de la pharmacie alors que c’est ta seule grosse sortie excitante/angoissante de la semaine ?

Par ailleurs, une personne infectée n’est-elle pas plus contagieuse AVANT l’apparition des symptômes ? … Bref, arrêtez de nous poser des questions, c’est une perte de temps et d’énergie, et sortez les masques pis le Purell, bordel !

Près de 900 000 Canadiens sans emploi n’auront pas droit à l’aide fédérale. Ok, ce chiffre a peut-être diminué depuis quelques jours, mais les gens qui tombent toujours « entre les craques » du système peuvent-ils pour leur part demander l’aide médicale à mourir ?

Gestion du virus en Chine : Macron émet des doutes, après Washington et Londres … Allô ? La Terre ? Y a quelqu’un ?

La Suède ? Non ? Toujours pas de mesures strictes de confinement en place ? On attend de voir à quoi ressemble un désastre, une hécatombe ? C’est ça, le plan de match ?

Trump ? … Ah pis non, oubliez ça.

Est-ce que les poignées de main et les croisières sont enfin abolies pour la vie ? … Euh, s’il vous plaît ?

C’est quand la prochaine fois qu’on va pouvoir frencher un pur inconnu sur la rue ?

Comment se fait-il que le temps est vraiment très long depuis des semaines, mais que la fin du mois semble toujours arriver aussi vite ? Anybody ? ...

Combien de personnes (pauvres, indigents, itinérants, etc.) au Québec, ou même juste à Montréal mettons, n’ont plus accès à Internet depuis que les bibliothèques publiques et les cafés sont fermés ?

ICI RDI : Serait-il possible de débrouiller la chaîne d'information en tout temps? « Quoi qu’il arrive », non ?

Lorsque je dois prendre les transports en commun, je m’efforce de saluer et de remercier tous les employés de la STM sur mon passage, seuls dans leur coin ou isolés dans leur guérite. (J’ai vu plein de beaux sourires.) Pensez-vous qu’ils sont juste contents d’avoir enfin la paix et de ne plus avoir à jouer au guide touristique ? Ou sont-ils stressés comme tout le monde d’avoir à sortir de chez eux ?

Comme on est souvent juste trois ou quatre passagers par wagon, est-ce que les usagers de la STM trouvent eux aussi qu’on en a pour notre argent ces temps-ci ? Non ? Ils ont juste hâte qu’on revienne à la normale, c’est-à-dire au format « entassés comme des sardines » ?

Temps de pandémie ou non, de méga-crise mondiale ou pas, pour certains, la vita è bella en sacrament :

Saviez-vous que vous pouvez vous procurer de la bonne bouffe « Signé[e] Toqué » pour emporter ? … Voici le menu. (Achetez local, mais je vous emmerde pareil.)

Et celle-là, l’avez-vous vu passer ? Malgré la COVID-19, les commandes de Ferrari au plus haut. Est-ce parce qu’ils ont tous eu peur de mourir récemment qu’ils veulent réaliser leur « grand rêve » de voiture de luxe ? It’s now or never, c’est ça ?

Des profits de 11,6 millions à la SQDC. Rien à ajouter…

La SAQ [aussi] fait des affaires d’or. Idem. Ça ben l'air qu'on tombe dans la bouteille depuis des semaines…

Évidemment, La fille et le gendre de Trump bravent le confinement pour la Pâque juive. Bravo champions – « Jésus vous aime » (2)

Parlant de champion du « Faîtes ce que je vous dis, pas ce que je fais ! », certains citoyens dans Hochelag n’ont clairement pas apprécié les belles photos du week-end de Pâques de Justin Trudeau dans son chic "chalet" (la PHOTO ci-haut ayant été prise le 16 avril 2020 – dans Hochelaga, on ne niaise pas avec ça) : « Il est où Trudeau, à son chalet ? », graffiti accompagné de chats noirs d’Halloween et… de chauves-souris.

Car effectivement, tout ça, depuis le début, est pas mal effrayant.

Messages les plus consultés de ce blogue

Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle portait en

Pour en finir avec Cendrillon (2)

Pour clôturer leur saison 2022-2023 en grand, les Grands Ballets canadiens de Montréal nous proposent un autre classique insupportable, sexiste et passé date, un « ballet classique chatoyant », un « spectacle magique pour toute la famille », Cendrillon . Ben voyons donc.  Il existe maintes versions de ce conte très ancien, inspirant différents films, ballets, pantomimes et opéras. Plusieurs œuvres chorégraphiques ont vu le jour durant les périodes préromantique et romantique du XIXe siècle, il y a de cela plus de 200 ans. Et le ballet Cendrillon qui s’inscrivit au répertoire classique, sur la musique de Sergueï Prokofiev, est lui aussi basé sur le conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du XVIIe siècle et repris par les frères Grimm au XIXe siècle. Déjà, ça part mal.  Bien connu du grand public, le récit met en scène une orpheline, petite « chatte des cendres » qui, grâce à ce mariage avec un prince charmant, parvient enfin à se sortir de la mi