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Messages

Affichage des messages du juin, 2018

D’un simple mouvement à l’indépendance du Québec

La danse m’a toujours fascinée. Elle nous renvoie à un langage universel, et donc non-verbal, façonné par ce qui meut les individus, les peuples, sociétés et nations. Mouvoir, se mouvoir, s’émouvoir, danser, ce sont tous là, pour ainsi dire, des manifestations mouvementées. Les émotions elles-mêmes, contrairement à la mauvaise réputation qu’on leur imputa tout au long de l’Histoire, trop souvent associées à l’irrationalité (féminine évidemment), sont en réalité des mouvements internes du corps, le terme émotion provenant du latin ex-movere , signifiant littéralement, mouvement se dirigeant vers l’extérieur*. Ces élans naturels, messagers internes du corps, servent à guider l’intelligence humaine sous toutes ses formes. Universelles, les émotions primaires ne connaissent pas les frontières que l’être humain lui-même s’imposa et sont à la source des sentiments et des pensées qui nous habitent, des gestes, paroles et actions que nous posons, somme toute, de l’expression humaine.

Mon voisin m'inquiète

Je ne parle pas de nos voisins du Sud (à ce propos, lisez plutôt L’Amérique m’inquiète de Patrick Lagacé, ça sera plus éclairant), mais bien de mon voisin d’à côté, Arnold oui, j’ai déjà parlé de lui dans le passé ( Les narcissiques sont parmi nous ). Oui, il est narcissique le bonhomme et se montre parfois franchement insupportable. On s’est pris la tête je ne sais combien de fois ces derniers mois. Mais qu’importe nos chicanes de voisins, il faut composer avec lui quasiment au quotidien, et tout n’est jamais complètement noir, même chez les humains les plus exécrables (ou presque). Et malgré tout, Arnold a aussi un côté givré, s’agit de le trouver. Et croyez-moi, j’ai travaillé fort - lui aussi d’ailleurs pour me le révéler. Il a effectivement des qualités. C’est un homme travaillant, canalisant ainsi, et de manière plutôt constructive j’avancerais, son hyperactivité. Car ça oui, monsieur est hyperactif, il n’arrête pas deux minutes. Dès le lever du soleil, Arnold bricole, goss

Des coulisses, des crabes et René Lévesque

C’est par le plus pur des hasards que je suis tombée sur ce livre à la Grande bibliothèque, le joyau national des pauvres comme je la surnomme, et sans doute l’une des plus grandes réalisations au Québec depuis belle lurette. Le titre en blanc sur cette reliure brune à l’ancienne aurait aussi bien pu être animé de néon, tellement il attirait mon attention. Je l’ai donc décoincé de la rangée, l'ai sorti, lu le titre :  Le panier de crabes de Jérôme Proulx. Connais pas. J’ai ouvert le livre, l’ai humé, ça sentait les années 70. Je vérifie… publié en 1971. La bonne femme n’a pas perdu son flair. Un livre c’est comme un bon vin, ça possède sa couleur et son odeur, même si je ne bois pas. Et ce titre… Je le parcoure très rapidement, un court chapitre porte sur René Lévesque. Ataboy , « vendu », je le prends. J’ai lu ça d’une traite la Journée des Patriotes (au diable la Reine et ce foutu mariage royal – plus de 6 millions de tweets durant le mariage du prince avec sa princesse