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En rafale… (nov 2019)


Après Le #moiaussi de la danse, et s’inspirant du milieu du théâtre, vous ne croyez pas que celui de la danse devrait lui aussi tenir un Chantier féministe portant sur la place des femmes en danse ? - Parité au théâtre : des recommandations formulées. Je suis même prête à apporter ma drill, mon coffre à outils pis mon lunch…

« Cette prétendue supériorité d’un sexe sur l’autre, longtemps admise comme pure évidence, a la vie dure. Le mouvement #MoiAussi n’a fait que révéler la pointe d’un iceberg de misogynie que plusieurs n’ont guère envie de voir immerger. Encore aujourd’hui, louées soient-elles pour leur sensibilité et bien rarement pour leur cerveau. » - Odile Tremblay, Ébranler les colonnes du temple (Le Devoir, 7 nov. 2019). (Pas de question, ça résume pas mal bien le cœur du sexisme qui persiste insidieusement, sournoisement. N'a qu'à regarder les chiffres.)

Bon, c’est officiel, mesdames et messieurs, depuis le 1ernovembre dernier, c’est le temps des Fêtes. Tabar… ! Ça dure deux longs mois, cette maudite fête « religieuse » de la surconsommation ! Ne serait-il pas possible de passer une loi : pas de bébelles et de musique de Noël avant le 1er décembre, toryeux ?

La laïcité de l’État, ça, on y tient, nous autres, au Québec. Mais touchez surtout pas à Noël, là, là ! …

Au fait, pensez-vous qu’une députée solidaire va se déguiser en Mère Noël pis se faire prendre en photo dans le Salon Rouge en décembre ? Non ? C’est fini, ces affaires-là ? Plus de photos de Catherine Dorion au Salon Rouge

En passant, je me cherche toujours un « bon parti » - Électrice libre cherche parti politique. Sinon, j’arrête de voter. C’est une vraie joke. On se fout de notre gueule, chers amis.

« La politique est une drogue dure et il est visiblement difficile d’en décrocher. » (Lire l’analyse de Martine Biron, Des ministres et des députés de la CAQ épuisés) C’est servir le peuple, la drogue dure ? Ou le spotlight sur l'ego, l’attention médiatique constante sur tes moindres gestes, paroles, distractions, déguisements et petit moi, moi, moi ?

Y a-t-il quelqu'un qui va parler de faim et de pauvreté au Québec en novembre ? Non ? Faut vraiment attendre au mois de décembre ?

C’est tout de même fabuleux. C’est rendu que même « Gaétan Barrette s’en prend au "boys club" de François Legault ». L'art d’instrumentaliser le féminisme à des fins partisanes ?

Près de neuf Montréalais sur dix ne voient pas d’amélioration dans la mobilité. « Pas d’amélioration » ? C’est pas mal, je pensais que c’était pire qu’avant… Y a-t-il quelqu’un, quelque part, qui prend des notes et qui compile des chiffres pis des statistiques concernant les interminables interruptions de service dans le métro ? « Merci de votre compréhension. » (Ouais, on comprend pourquoi les gens ne veulent pas laisser leur char pour prendre les transports en commun.)

On gage combien que le prénom féminin le plus populaire au monde, en 2019, sera Greta ? (Je suis prête à mettre un panier d’aide alimentaire sur la table… Bienvenue dans « l’écosystème de la pauvreté »)

Des milliers de scientifiques unissent leurs voix pour appeler à l'urgence climatique. Encore ?! « La crise climatique est étroitement liée à la consommation excessive issue d'un mode de vie riche, indique le rapport. Nous devons changer notre façon de vivre. » Comme limiter Noël qui dure 2 mois à
2 jours, that's it ?

Vous souvenez-vous de cette femme ? La cycliste qui avait fait un doigt d’honneur à Trump remporte une élection. Juli! Juli! Juli! 

Dans la section Arts, du site de Radio-Canada, vous retrouvez les choix suivants : Célébrités (ouache!), Cinéma, Humour, Livres, Musique. Pas de mention de danse, de théâtre, des arts de la scène, des arts visuels, de musées, d’expositions, d’installations… C’est quoi cette affaire-là ? Et que vient faire la famille royale, simonac, dans la section artistique ? Des « célébrités » ? … Manquerait-il d’ART dans la section « Arts » de Radio-Can ?

« Araignée du soir, espoir » … Mais si t’es pas chez vous, et donc techniquement, ce n’est pas vraiment TON araignée à toi, est-ce que ça compte quand même ?

L’avez-vous vu, la répugnante image de pub de mycose des ongles avec chaque pied devant les yeux ? Pis moi qui pensais que j’étais flexible.

À propos, un des deux anglophones à côté de moi, sur les tapis d’étirement au gym, commente mes exercices de flexibilité : « Wow! That’s pretty impressive… ». En tant que « bonne féministe » (plus ou moins enragée), quelle réponse ou réaction, selon vous, est la plus appropriée :
a) faire la sourde oreille et poursuivre son stretching sans dire un mot
b) lui faire un mince sourire poli en guise de remerciement et continuer ses étirements nonchalamment
c) l’engueuler comme du poisson pourri dans les deux langues officielles de son beau Canada
d) lui faire un p’tit clin d’œil en lui disant : « You haven’t seen anything yet, my friend »
e) aucune de ces réponses (mauvaise féministe !)

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Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle portait en

Pour en finir avec Cendrillon (2)

Pour clôturer leur saison 2022-2023 en grand, les Grands Ballets canadiens de Montréal nous proposent un autre classique insupportable, sexiste et passé date, un « ballet classique chatoyant », un « spectacle magique pour toute la famille », Cendrillon . Ben voyons donc.  Il existe maintes versions de ce conte très ancien, inspirant différents films, ballets, pantomimes et opéras. Plusieurs œuvres chorégraphiques ont vu le jour durant les périodes préromantique et romantique du XIXe siècle, il y a de cela plus de 200 ans. Et le ballet Cendrillon qui s’inscrivit au répertoire classique, sur la musique de Sergueï Prokofiev, est lui aussi basé sur le conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du XVIIe siècle et repris par les frères Grimm au XIXe siècle. Déjà, ça part mal.  Bien connu du grand public, le récit met en scène une orpheline, petite « chatte des cendres » qui, grâce à ce mariage avec un prince charmant, parvient enfin à se sortir de la mi