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Messages

Affichage des messages du juin, 2025

La STM, la Ville de Montréal et l’hypocrisie du Grand Prix

La Société de transport de Montréal (STM) semble avoir un excellent sens de l’humour, appréciant particulièrement l’humour noir. Il est tout de même ironique que la STM impose aux usagers une «  obligation de circuler  » alors qu’elle a elle-même cessé « de circuler », refusant même d’offrir tout service aux usagers réguliers à l’extérieur des heures de pointe pendant trois jours consécutifs la semaine dernière. « Obligation de circuler » ? Mais vous rigolez ? Pendant que les usagers réguliers de la STM n’ont droit à aucun remboursement ni aucune forme de compensation pour ces arrêts complets de services, les riches touristes du Grand Prix de Formule 1, eux, ont eu droit à un service V.I.P. Non seulement ils ont été servis comme des rois par la société de transport montréalaise durant tout le weekend de cette ridicule course de chars qui tournent en rond très rapidement et qui polluent abondamment, mais des agents spéciaux avaient également été prévus et pl...

Une décennie trumpiste

C’était le 16 juin 2015. On regardait la scène avec un sourire en coin. Tout cela nous semblait tellement incroyable, absurde et à la fois amusant. Du pur «  entertainment  » à l’américaine comme seuls nos voisins du Sud savent le faire. Maudit qu’ils l’ont, l’affaire (et le gros ego), les Américains.  Dans une mise en scène surréaliste qui semblait alors arrangée avec le gars des vues comme de la télé, la vedette de téléréalité américaine, Donald Trump, descendait l’escalier roulant doré de la Trump Tower à Manhattan. Précédé de son épouse Melania, vêtue d’une légère robe blanche virginale, le célèbre magnat de l’immobilier venait annoncer au monde entier sa candidature pour la présidence des États-Unis. Il lança ainsi sa première campagne présidentielle devant une petite foule de partisans que plusieurs affirmaient être de simples figurants rémunérés.  À l’époque, on riait. Pur fantasme, pure fantaisie. « Mais que se passe-t-il, bon sang, aux États-Unis ?...

Faire du pouce à Montréal

Je n’en pouvais plus d’être dans Hochelag’. Deux jours de grève de la STM et je capotais. Prise en otage dans un immeuble miteux, en plus d’un concierge méchant, bruyant et exécrable pendant deux jours consécutifs, je me sentais déjà comme durant le Grand Confinement de 2020. Faut dire que j’ai depuis plusieurs années ma petite routine au centre-ville. À tous les jours, je prends le métro. Et même que je me déplace plusieurs fois par jour. Je suis toujours en mouvement, en déplacement, demeurant rarement plus de deux heures au même endroit. C’est comme ça, il faut que je bouge. Alors déterminée à marcher plus d’une heure pour me rendre au centre-ville de Montréal, à mon café habituel, à la Grande Bibliothèque chercher un livre et le reste, j’ai pensé : « Va faire du pouce sur Hochelaga ! C’est sûr que quelqu’un va arrêter. Tout le monde sait qu’il y a une grève des transports ! » Et, comme de fait, c’est arrivé.  Après environ quatre minutes et demie de pouce sur la...

Le transport collectif est un service essentiel!

Ce billet est disponible dans Le Devoir . ----- Photo : Sylvie Marchand, métro Jean-Talon, Montréal.

Leçon guerrière (5)

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Adolf Hitler se réfugie dans son bunker, entouré de sa maîtresse Eva Braun et d’une toute petite équipe. Ses hommes, les plus hauts généraux nazis, n’osent pas lui dire la vérité. C’est foutu. La ville est assiégée, ils sont encerclés par les ennemis, ils vont perdre. La fin est proche, la défaite imminente.  Désorganisé et paranoïaque, Hitler s’accroche néanmoins au pouvoir. Désespérément. Il planifie des attaques qui ne tiennent aucunement la route, complètement déconnectées de la réalité. Il veut mobiliser des troupes qui n’existent plus. Le Fürher délire. Mais, là encore, personne n’ose le confronter à la vraie réalité.  Pour maintenir l’apparence d’une vie normale, Eva Braun et quelques proches vont même jusqu’à organiser une fête pour célébrer son anniversaire, le 20 avril 1945, comme si de rien n’était. Hitler se donna la mort 10 jours plus tard.  En plus des armes qu’ils avaient en leur possession, plusieurs nazis avaient ég...