C’est le temps de l’année. Décembre. Jusqu’à Noël. Après ça, plus personne n’en parle ni ne veut en entendre parler. La bonne conscience annuelle en vert et rouge avec d'étincelants cheveux d’ange dessus.
Après ce qui sera un autre Noël à célébrer, non pas « le p’tit Jésus » mais la surconsommation inconsciente, irresponsable et décomplexée, le champagne coulera à flot pour fêter l’arrivée de la nouvelle année et, on l’espère, de la prospérité.
« Personne ne devrait rester sur sa faim », nous rappellent les belles affiches colorées de La guignolée des médias ici et là dans la ville.
La réalité, elle, pendant ce « joyeux » temps de l’année, demeure et demeurera la même : « Plus d’un million de personnes vivent en situation de pauvreté au Québec » (Journal de Montréal, 10 déc. 2021). Un million ! Non ? Vous ne trouvez pas que c’est beaucoup de monde ?
C’est deux fois plus que le nombre de Québécois infectés, à ce jour, par le virus SARS-CoV-2. Mais personne ne se sent vraiment « menacé » par la pauvreté… La pauvreté n'est pas un virus, mais c'est le même confinement, à l'année.
Un million de Québécois ont faim toute l’année. Pas juste en décembre ! Et le coût des aliments et de la vie en général continue d'augmenter. Faites un petit calcul rapide, à ce rythme, ce chiffre, déjà honteux et très élevé, risque fort bien d’augmenter.
Et que fait le gouvernement Legault pour sortir les pauvres de la misère et de la précarité, les tirer vers le haut ? Que fait-on, le restant de l’année, pour aider ces gens ? Qui en parle, de la faim et de la pauvreté, en plein mois de mai ?
Pour ma part, je persiste et signe (encore cette année) : « Au diable votre panier de Noël! », la saison des hypocrites.