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La fin de la faim ?


« 1,2 million de Québécois sont en situation de pauvreté »

C’est beaucoup de monde. Plus d’un Québécois sur dix SURVIT sous le seuil de la pauvreté. 

Et qu’est-ce qu’on fait, au Québec, pour enrayer ces inégalités et aider les gens à se sortir de la misère, de la pauvreté et de l’aide alimentaire ? On organise des belles campagnes de « sensibilisation ». 

Du 10 au 17 octobre 2021, on « lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale » grâce à la Semaine de la solidarité

Du 7 au 13 octobre, on achète des bonnes bouteilles à la SAQ durant la campagne Ensemble pour les banques alimentaires

De petits pas dans la bonne direction, me direz-vous ? Ce sont en réalité des diachylons sur un cancer grandissant. Mais il faut bien se donner bonne conscience et continuer son petit train-train de surconsommation décomplexée. 

J’ai peut-être mangé trop d’aliments périmés et de yogourt passé date, mais ces campagnes ne me font ni rire, ni sourire. Faut cesser de prendre les pauvres pour des cons. La pauvreté a des répercussions sur toutes les sphères des individus, et donc, la société entière, pandémie ou non. 

Rappelons au passage que les Québécois, tout comme les Canadiens, d’ailleurs, excellent en gaspillage alimentaire. (De la ferme aux poubelles, La Presse, 16 fév. 2020) 

Et pendant ce temps, sur les grands plateaux de télévision comme dans nos journaux locaux, on parle de District 31, du départ précipité de comédiens, du bouleversement des habitudes télévisuelles. 

Petite misère.

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Mobilité vs mobilisation

On aime parler de mobilité depuis quelques années. Ce mot est sur toutes les lèvres. C’est le nouveau terme à la mode. Tout le monde désire être mobile, se mouvoir, se déplacer, dans son espace intime autant que possible, c’est-à-dire seul dans son char, ou encore dans sa bulle hermétique dans les transports collectifs, avec ses écouteurs sur la tête, sa tablette, son livre, son cell, des gadgets, alouette. On veut tous être mobile, être libre, parcourir le monde, voyager, se déplacer comme bon nous semble. On aime tellement l’idée de la mobilité depuis quelque temps, qu’on a même, à Montréal, la mairesse de la mobilité, Valérie Plante. On affectionne également les voitures, les annonces de chars, de gros camions Ford et les autres - vous savez, celles avec des voix masculines bien viriles en background - qui nous promettent de belles escapades hors de la ville, voire la liberté absolue, l’évasion somme toute, loin de nos prisons individuelles. Dans l’une de ces trop nombre

Je me souviens... de Ludmilla Chiriaeff

(photo: Harry Palmer) La compagnie de danse classique, les Grands Ballets canadiens, a été fondée par une femme exceptionnelle qui a grandement contribué à la culture québécoise, Ludmilla Chiriaeff (1924-1996), surnommée Madame. Rien de moins. Femme, immigrante, visionnaire Née en 1924 de parents russes à Riga, en Lettonie indépendante, Ludmilla Otsup-Grony quitte l’Allemagne en 1946 pour s’installer en Suisse, où elle fonde Les Ballets du Théâtre des Arts à Genève et épouse l’artiste Alexis Chiriaeff. En janvier 1952, enceinte de huit mois, elle s’installe à Montréal avec son mari et leurs deux enfants – elle en aura deux autres dans sa nouvelle patrie. Mère, danseuse, chorégraphe, enseignante, femme de tête et d’action, les deux pieds fermement ancrés dans cette terre d’accueil qu’elle adopte sur-le-champ, Ludmilla Chiriaeff est particulièrement déterminée à mettre en mouvement sa vision et développer par là même la danse professionnelle au Québec : « Elle portait en

Pour en finir avec Cendrillon

Il existe de nombreuses versions de « Cendrillon, ou, la Petite Pantoufle de verre », comme Aschenputtel,  ou encore « Chatte des cendres »... passons. Mais celle connue en Amérique, voire dans tous les pays américanisés, et donc édulcorée à la Walt Disney, est inspirée du conte de Charles Perrault (1628-1703), tradition orale jetée sur papier à la fin du 17 e  siècle. D'ores et déjà, ça commence mal. En 2015, les studios Walt Disney ont d'ailleurs repris leur grand succès du film d'animation de 1950, en présentant  Cinderella  en chair et en os, film fantastique (voire romantico-fantasmagorique) réalisé par Kenneth Branagh, avec l'excellente Cate Blanchett dans le rôle de la marâtre, Madame Trémaine ( "très" main , en anglais), généralement vêtue d'un vert incisif l'enveloppant d'une cruelle jalousie, Lily James, interprétant Ella (elle) dit Cendrillon (car Ella dort dans les cendres, d'où le mesquin surnom), Richard Madden, appelé Kit